Le PDG de Danone Emmanuel Faber est de retour au Maroc deux mois et demi après avoir annoncé une révision des prix du lait vendu au Maroc et sa décision de le vendre à prix coûtant. Il a en effet révélé, hier mercredi 5 septembre, une baisse des prix qu’il a toutefois « conditionné » à une reprise normale des ventes.

« Le prix du paquet de lait demi-écrémé de 470 ml sera de 2,50 DH à la place de 3,50 DH ». Demi-écrémé signifie 15 gr de matière grasse au lieu de 30 gr.  Cette nouvelle politique est le fruit des multiples consultations conduites entre Centrale Danone et les intervenants de la chaîne de distribution (éleveurs, employés, distributeurs, vendeurs, ...) et bien entendu des consommateurs.

Quant au prix du lait frais pasteurisé, il baisse de 3,50 DH à 3,20 DH les 470 ml, avec date d’entrée effective le vendredi prochain.

C’est donc le prix coûtant, qui nécessitera un « sacrifice », pour reprendre le mot de M. Faber, sur le packaging et la politique de marketing. Le...

prix du lait en carton sera de 3,20 DH (au lieu de 3,50 DH) tandis qu’un produit avec un emballage plus neutre sera de 2,50. Les deux produits seront de la même qualité.

Cela étant, insiste le PDG de Danone, « la qualité du lait restera la même, aux meilleurs standards mondiaux, et les 1.000 points de contrôle de la qualité seront maintenus pour des contrôles quotidiens ».

Le boycott a fait des ravages au sein de l’entreprise, avec des baisses de 40% des ventes dès la seconde semaine du boycott, début mai. Cela a conduit Centrale Danone, dans un premier temps, à réduire de 30% ses collectes de lait et à rompre un millier de contrats temporaires. Mais, dans un deuxième temps, M. Faber est venu, a vu, a compris, et réagi, en lançant les rencontres « Ntwaslo w nwaslo ». Sont-ils arrivés ? On attend la réaction de la Toile, d’où est parti le mot d’ordre du boycott.

Mais on peut dire que Centrale Danone a réagi selon les standards internationaux de gestion de crise.

AB