Des parlementaires africains et européens réfléchissent sur la question migratoire

Des parlementaires africains et européens réfléchissent sur la question migratoire

Des parlementaires africains et européens, ainsi que des experts en matière de migration, participent depuis mardi à Niamey à la 3e Conférence parlementaire africaine en vue d’une meilleure gestion de la migration.

Organisée par l’Union parlementaire africaine (UPA) avec la collaboration de l’Union interparlementaire (UIP) et le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), cette conférence a pour thème « Promouvoir une migration sûre, ordonnée et régulière : quel rôle pour le Parlement ».

En ouvrant les deux jours de travaux, le président de l’Assemblée nationale nigérienne, Ousseini Tinni, a noté que la migration est un défi d’autant plus grand qu’elle a changé de nature.

« Longtemps pratiquée comme mode de résilience entre deux saisons, elle devient progressivement un objectif de vie pour une jeunesse de plus en plus nombreuse qui ne recule devant aucun danger pour rejoindre ce pays de Cocagne qui hante ses rêves », a-t-il observé.

« Dès lors, c’est une préoccupation de premier plan pour les pouvoirs publics qui doivent agir pour éviter que la jeunesse ne devienne la proie de réseaux...

mafieux de passeurs et autres trafiquants d’êtres humains », a poursuivi M. Tinni.

Aussi, il a estimé qu’il revient, au cours de cette rencontre, de définir les voies et moyens permettant d’éviter que la migration ne devienne un spectre qui hante les populations des pays de transit et d’accueil. L’une des solutions, pour lui, consiste à « renforcer la législation pénale pour criminaliser le trafic de migrants ».

Il est à souligner que le Niger qui est l’hôte de cette rencontre internationale est, de part sa position géographique charnière entre le Maghreb et l’Afrique noire, devenu ces dix dernières années une terre de transit en direction de l’Algérie et de la Libye, étapes ultimes vers l’Europe.

Selon les statistiques officielles, environ 330.000 personnes ont traversé le Niger en 2016 pour se rendre en Europe en passant par la Libye. Ce nombre est descendu à 18.000 personnes en 2017 et à environ 10.000 pour l’année en cours grâce à l’adoption d’une loi anti-migratoire et le déploiement de forces de sécurité dans la zone.

La rédaction

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