Passation de services : Les grands dossiers qui attendent Mohamed Benchaaboun, nouveau ministre des Finances

Passation de services : Les grands dossiers qui attendent Mohamed Benchaaboun, nouveau ministre des Finances

Fini l’ère Mohamed Boussaid, Mohamed Benchaaboun est aux commandes comme grand argentier de l’Etat. Le nouveau ministre de l'Economie et des Finances a pris fonction dans une période marquée par plusieurs réformes liées directement à son département.

La passation des pouvoirs entre Mohamed Benchaaboun, nommé par le Roi Mohammed VI en tant que ministre de l’Economie et des Finances, et M. Abdelkader Amara, qui assurait l’intérim de ce ministère, a eu lieu vendredi à Rabat.

La cérémonie de passation des pouvoirs s’est déroulée en présence des Directeurs et Directeurs Généraux et des hauts responsables du ministère.

Le Roi Mohammed VI a reçu le 20 août courant au Palais royal à Rabat, Mohamed Benchaaboun que le Souverain a nommé ministre de l’Economie et des Finances.

Un héritage lourd à porter

Si son prédécesseur a été limogé en raison de la non reddition de comptes, certains observateurs affirment que sa mauvaise gestion qui a impacté sur une série de projets clés dans le pays en est un autre motif. Toutefois, Mohamed Benchaaboun devra se montrer efficace et particulièrement coopérant tout en évitant de confondre vitesse et précipitations dans une période marquée par des urgences partout.

Parmi les chantiers qui l’attendent, figure en bonne place le projet de loi de crédits. Le successeur de Boussaid devra mener des discussions sur un budget 2019 élaboré sans lui) et dans des conditions difficiles.

Le processus de préparation du projet de Budget 2019 vient d’être déclenché la semaine dernière où le chef du gouvernement a transmis aux différents...

départements ministériels concernés la note de cadrage.

Le contexte de ce PLF 2019 coïncide aussi avec son arrivée à la tête de ce ministère. Cependant, il sera question de poursuivre les projets et réalisations des grands chantiers des secteurs stratégiques dont l’objectif étant de soutenir l’investissement et réunir les conditions pour enclencher le décollage économique.

Sur le plan international, il est marqué par un climat défavorable surtout une croissance faible dans l'UE, principal partenaire commercial du Maroc et un environnement économique mondial très crispé envenimé par la guerre commerciale entre les Etats-Unis d’un côté et la Chine et l’UE de l’autre côté, sans compter les sanctions américaines contre l’Iran, la Russie et la Turquie.

Le nouveau ministre de l'économie et des finances devra également aborder la question de la libéralisation progressive du dirham. Bien que la réforme a jusqu'à présent montré la bonne santé du système financier marocain, une future expansion de la bande de négociation du dirham est une question qui nécessite une réflexion approfondie et un renforcement de l'économie marocaine, notamment des exportations.

Les décideurs ont finalement assoupli le dirham le 15 janvier, permettant à la devise de s'échanger au-dessus ou au-dessous de la parité officielle de 2,5%, contre 0,3% auparavant.

Le limogeage de Boussaid était intervenu alors que le Parlement était sur le point de prendre une décision sur la réforme du statut de Bank Al Maghrib, conçue pour donner plus d'autonomie à la banque centrale, dont Benchaaboun devra sur point se montrer minutieux sur ce gros chantier.

Mouhamet Ndiongue

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