Grâce massive pour les détenus d’al Hoceima et du Rif
- --
- 22 août 2018 --
- Maroc
A l’occasion de l’aïd al-Adha, le roi Mohammed VI a procédé à la grâce de 188 détenus, condamnés dans le cadre des troubles du Rif en 2016-2017. La grâce était attendue, et elle a eu lieu, mais à l’exception des individus condamnés à des peines lourdes, comme Nasser Zefzafi et ses proches compagnons.
Le CNDH avait dans un premier temps annoncé la libération de 11 détenus condamnés à des peines « légères », de deux ou trois ans. Ce n’est que plus tard dans la journée du 21 août, jour anniversaire du roi, que le nombre exact a été connu, soit 188 détenus. Le CNDH s’est alors coordonné avec les familles et les autorités locales pour assurer le transport des personnes libérées afin qu’elles rejoignent leurs familles pour la fête du sacrifice.
Les 11 premiers graciés étaient détenus à la prison Oukacha...
de Casablanca, et les autres sont sortis de celle d’al Hoceima. Immense soulagement des familles et des militants des droits de l’Homme. Le ministre des droits de l’Homme Mustapha Ramid a remercié le roi pour son geste symbolique et politique.
Les autres détenus, condamnés à des peines très lourdes, pour des actes graves, devront attendre leurs procès en appel et resteront en prison. Mais avec la libération le 20 août des détenus purgeant des peines de 20 à 30 ans pour activités liées au terrorisme, on peut penser que Zefzafi et ses compagnons pourraient être libérés dans l’année qui vient, après confirmation de leurs peines en appel, et s’ils veulent bien le demander.
Cette semaine « morte », comme on l’appelle au Maroc, est devenue celle de la joie pour nombre de familles du Rif et d’ailleurs. La page est (presque) tournée…
AB
Commentaires