Après que son service de transfert de messages eût engendré la mort d’une vingtaine de personnes, la messagerie WhatsApp s’était retrouvée au milieu d’une vaste polémique en Inde, après avoir servi à propager massivement de fausses informations, avec comme tragique finalité, des lynchages publics. Il fallait donc trouver une solution, dans l’urgence, et WhatsApp l’a trouvée, dans l’urgence…

L’alerte est donc venue d’Inde et la messagerie, propriété de Facebook, WhatsApp perdrait beaucoup en s’aliénant un marché comme l’Inde, et toute l’équipe a donc planché sur des solutions dans l’urgence. Avec 200 millions d’utilisateurs actifs, l’Inde représente une vaste part de marché pour la messagerie et un tout aussi grand réservoir d’utilisateurs potentiels pour une croissance future.

Et de fait, Facebook a expliqué : « Nous sommes horrifiés par la violence en Inde, et nous avons annoncé plusieurs modifications de produit pour aider à répondre à ce problème. C’est un défi qui nécessite une action de la part de la...

société civile, des autorités et des entreprises de la tech », dans une attaque visant l’establishment et les autorités de l’Inde.

La mesure la plus symbolique pour lutter contre la viralisation des fakenews a donc été de faire passer la limite des transferts à des contacts, de 250 à 20 contacts seulement pour l’ensemble des utilisateurs de WhatsApp et à seulement 5 personnes en Inde. De plus, dans ce pays, la fonctionnalité “transfert rapide” a aussi disparu.

« Nous croyons que ces changements – que nous allons continuer à évaluer – vont aider à préserver le but initial de WhatsApp : une application de messagerie privée », a déclaré le groupe technologique américain dans un communiqué, expliquant ainsi que la société ne saurait être un vecteur d’idées et d’actions de violence, en Inde ou ailleurs.

Le problème est-il pour autant résolu ? Il faudra attendre les semaines, voire les mois, à venir pour en prendre la mesure, et décider éventuellement d’autres mesures…