Diplomatie : Après l’Algérie, la Russie précise sa position sur sa relation avec le Maroc  

Diplomatie : Après l’Algérie, la Russie précise sa position sur sa relation avec le Maroc  

Après un entretien accordé à Sputnik par l’ambassadeur russe à Alger, celui accordé ensuite par son collègue et compatriote établi à Rabat pour le compte du même pays, est comme un signe de la volonté russe de clarifier sa position entre Rabat et Alger.

Les sorties très rapprochées et par le même canal des diplomates russes sont un signe qui dit long sur les relations entre la Russie et les voisins Marocains et Algériens.

Dans un entretien accordé à Sputnik, l’ambassadeur de Russie au Royaume du Maroc a donné son évaluation des relations liant ces deux pays et est revenu sur la question du partenariat militaro-technique.

Le récent rapprochement entre Moscou et Rabat est-il voué à rester limité du fait de la conjoncture géopolitique ou des relations privilégiées liant la Russie et l’Algérie, d’une part, et des fluctuations des relations russo-occidentales, comme le suggèrent certains experts, de l’autre ? Comme l’explique à Sputnik l’ambassadeur de Russie au Maroc Valerian Shuvaev, les liens entre ces deux États portent historiquement l’empreinte du respect mutuel et les relations bilatérales n’ont aucunement affecté le développement leurs relations avec d’autres États. 

«Les relations entre la Russie et le Royaume du Maroc ont un caractère vraiment unique. Même à l’époque de la Guerre froide, quand l’Union soviétique et le Maroc étaient de chaque côté des barricades de la confrontation globale, les liens entre les deux pays restaient marqués par le respect mutuel. Ils...

essayaient toujours d’éviter le conflit et manifestaient une volonté de compréhension»,  indique le diplomate.

Et d’ajouter que jusqu’à présent ces réalités forment le socle de la coopération russo-marocaine, ce qui «permet de la développer davantage et en même temps n’empêche guère à nos deux États de promouvoir leurs relations traditionnelles, et ces dernières à leur tour ne représentent aucun obstacle pour des liens entre Moscou et Rabat», souligne l’ambassadeur.

Comme le souligne l’ambassadeur, la nouvelle dynamique de la coopération bilatérale a été insufflée par les chefs des deux États – le roi Mohammed VI et Vladimir Poutine (photo) – qui ont décidé de transformer les relations bilatérales en partenariat stratégique.

Prié de commenter le fait que le Maroc, deuxième importateur d’armes d’Afrique après l’Algérie, considère peut-être par «réflexe historique» les offres américaine, française ou néerlandaise, M.Shuvaev explique que toute commande d’équipements militaires implique  aussi bien du vendeur que de l’acheteur une série de décisions sur des questions telles que le service après-vente, le système d’entraînement ou les pièces de rechange, sans oublier des aspects purement économique ou la concurrence.

«Ce qu’on appelle "réflexe historique", je le qualifierais plutôt de "tradition pragmatique". Cependant, nous sommes plutôt optimistes en ce qui concerne la coopération avec le Maroc dans ce domaine. Nous avons déjà une certaine expérience dans le passé et nous poursuivons un dialogue intéressé aujourd’hui, qui – et nous avons toutes les raisons d’en être sûrs – débouchera sur des résultats pratiques», résume M. Shuvaev.

 

La rédaction

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