La RAM dans une zone de turbulence, la direction réagit

La RAM dans une zone de turbulence, la direction réagit

Mauvais moment pour la compagnie Royal Air Maroc (RAM), en plein début de la saison estivale, retour des MRE, arrivées de vacanciers et départ imminent pour le Hajj… période choisie par l’Association des pilotes de ligne (AMPL) pour exercer la pression sur la direction de la RAM.

Au niveau de l’AMPL on parle de ce débrayage d’un «mouvement» qui a déjà causé l’annulation de deux vols aujourd’hui et perturbé le trafic. H24info déclare qu’une source au sein de la compagnie nationale a révélé que ce mouvement pourrait s’accélérer dans les prochaines heures en raison de l’effet boule de neige et causer de graves pertes à la RAM qui verra plusieurs avions cloués au sol.

Quant aux raisons de ce mouvement, H24info estime que « les négociations entre la direction de la RAM et l'AMPL se sont enlisées principalement en raison des revendications salariales. D’un côté, les pilotes exigent une augmentation, pour certains de 30 000 DH net, sans même la possibilité d'une ventilation sur trois ou quatre ans ». Et le site marocain d’ajouter que de « l’autre côte, la direction de la RAM a fait savoir qu’il s’agit d’une demande que la compagnie ne pourra satisfaire. Le lundi 16 juillet, le dernier round des négociations entre les deux parties a validé cet état de fait. »

Réaction de la direction

Abdelhamid Addou, PDG de Royal Air Maroc, a écrit un courrier virulent et alarmant, en réaction à la grève des pilotes de la compagnie prévue à partir de ce mercredi 18 juillet, a rapporté le site « laquotidienne »

Au terme des discussions avec les représentants des pilotes de ligne, «nous...

constatons avec amertume, malgré un nombre historique d’engagements, l’absence de volonté d’aboutir à un compromis, celui-ci repoussé par une surenchère des revendications», indique-t-il.

«Ce refus dogmatique d’un engagement vers une pérennisation des relations sociales, révèle l’intention de se maintenir dans une position belliqueuse jugée confortable, mais au demeurant court-termiste et inutile, dès lors qu’il n’y a plus rien à défendre après la destruction (…)C’est un blocage de toute initiative visant à investir dans notre compagnie pour son développement et le nôtre, aucun actionnaire ne pouvant mobiliser des fonds dans un tel contexte d’incertitude», ajoute Addou.

Laissant apparaitre sa frustration, il laisse entendre que «Ma plus grande frustration, au-delà du gâchis incontestable que cela représente, au-delà des sacrifices que cela va générer pour toutes les catégories du personnel, c’est qu’à travers le dialogue social, nous avions apporté des réponses historiques aux doléances des pilotes de ligne», fait savoir Addou.

Rapporté par « laquotiendienne » le PDG précise que «quelle que soit l’appréciation de valeur qu’on puisse accorder aux propositions de la compagnie, elles ne sauraient justifier de mettre en péril nos équilibres, d’embarquer l’entreprise dans un avenir hasardeux er de risquer sa stabilité, voire son existence».

Très remonté contre les gréviste, «Je pensais que le niveau de maturité d’une élite nationale, et que sa passion pour Royal Air Maroc nous permettraient de construire tous ensemble un avenir enfin meilleur et prometteur pour notre compagnie, à même de faire taire tous nos adversaires. Il semble que je me sois trompé, et que nous sommes condamnés à réécrire la même histoire, la même depuis 20 ans», se désole Addou.

 

MN

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