Le PANDDH veut donner corps aux engagements énoncés dans la constitution

Le PANDDH veut donner corps aux engagements énoncés dans la constitution

Le Plan d'action national en matière de la démocratie et droit de l'Homme (PANDDH), étalé sur la période 2018-2021, constitue un document de référence essentiel, qui traduit la mise en œuvre de l’approche participative et des engagements énoncés dans la constitution 2011, ont souligné mardi les participants à une conférence à Casablanca.

Annoncé en décembre dernier, ce Plan a été élaboré après des concertations approfondies notamment avec les acteurs de la société civile active dans le domaine de la défense des droits de l’Homme, ont-ils rappelé lors de cette rencontre initiée par l’Association des jeunes avocats à Casablanca et l’Organisation marocaine de défense des Droits de l’Homme (OMDH/section Casablanca).

Après avoir fait observer que le PANDDH détermine les rôles des différents acteurs dans le but de traduire dans les faits les engagements du Maroc en matière des droits de l’Homme, les participants ont souligné que le Maroc figure parmi les 39 pays ayant adopté une stratégie nationale dans ce domaine.

S’exprimant à cette occasion, Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, a indiqué que ce Plan, qui a été adopté par le Conseil du gouvernement tenu le 21 décembre 2017, permet de jeter les fondements solides d’une culture de défense des droits de l’Homme.

Ce Plan s’inscrit dans le sillage d’un processus national en matière de défense des droits de l’Homme et a été conçu dans le cadre d’une approche participative impliquant les acteurs de la société civile active dans ce domaine, a-t-il relevé, ajoutant que les propositions de cette dernière ont été examinées de manière approfondie par la commission chargée de...

l’élaboration dudit Plan.

Ramid a, en outre, mis l’accent sur les avancées réalisées par le Maroc dans les domaines des droits de l’Homme et des libertés suite notamment à l’adoption de la constitution de 2011.

Pour sa part, Boubker Largou, président de l’OMDH a insisté sur le rôle joué par la société civile dans la préparation de ce Plan, conçu conformément aux normes internationales en vigueur dans ce domaine.

Largou a, ensuite, souligné l’intérêt que revêt la mise en œuvre de ce Plan dans le cadre d’une approche participative, plaidant également pour une évaluation du PANDDH et la mise à profit des expériences réussies, à l’échelle internationales, dans ce domaine.

Pour le président du Centre d’études en droits humain et démocratie, Habib Belkouch, le PANDDH est un document important, conçu suivant une approche participative, mais le plus important demeure sa mise en œuvre, ce qui nécessitera des ressources et des moyens.

Il s’agit, selon lui, d’« un exercice démocratique » qui traduit dans les faits l’approche participative énoncée dans la constitution de 2011.

Les autres intervenants ont tenu à rappeler que le PANDDH vise à consolider le processus des réformes politiques, à institutionnaliser la protection et la promotion des droits de l’Homme et à encourager les initiatives contribuant à l’émergence d’une démocratie participative.

Le Plan a été élaboré dans le cadre des réformes politiques et de l’ouverture volontaire qu’a connu le Maroc depuis les années 1990, ont-ils fait observer.

Il est, rappelle-t-on, composé de 4 axes principaux à savoir démocratie et gouvernance, droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux, promotion et protection des droits catégoriels, et cadre institutionnel et juridique.

 

MAP

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