Comme annoncé dernièrement par Panorapost, le gouvernement craint et se dit préoccupé par la hausse des prix du carburant et le protectionnisme avant la présentation du projet de loi de finances de 2019.

Le gouvernement a déclaré dans un communiqué que 2019 « sera lourde de défis en raison des tendances protectionnistes croissantes dans l'économie internationale et la hausse des prix du pétrole ».

Reuters a rapporté vendredi que le pays nord-africain est le « plus grand importateur d'énergie » de la région avec 70 milliards de dirhams d'importations en 2017.

Le porte-parole du gouvernement marocain Mustapha El Khalfi a déclaré après le Conseil gouvernemental hebdomadaire que le budget de 2018 « était basé sur une estimation de 60 dollars le baril alors que le prix moyen sur le marché international montait à 73 dollars ».

Le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouhari, a également exprimé sa préoccupation face à la hausse des prix du pétrole, soulignant que cette augmentation pourrait avoir...

un « impact immédiat » sur l'économie marocaine.

Le gouvernement a subi de fortes pressions, des millions de Marocains exprimant leur colère à propos de la hausse des prix du carburant et des prix élevés des produits primaires.

En avril dernier, des millions de Marocains ont lancé une campagne de boycott visant les produits laitiers, l'eau minérale en bouteille et une grande compagnie pétrolière. 

A l'instar du gouvernement, le Haut-Commissaire pour le Plan ( HCP ) du Maroc a attribué l'augmentation des prix du carburant au Maroc à la hausse des prix sur le marché international.

Dans un communiqué publié en juin, HCP indique que les prix des carburants ont continué de progresser pour atteindre 10 MAD / litre fin mai 2018 contre 7 DH début 2017.

Le 8 juin, El Khalfi a reconnu la pression résultant de la hausse des prix du carburant, soulignant que le gouvernement « est conscient du problème des prix des hydrocarbures et de la nécessité de trouver des solutions pratiques à ce problème ».

MN