Nizar Baraka lance une offensive de charme dans le Rif

Nizar Baraka lance une offensive de charme dans le Rif

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal Nizar Baraka est en visite dans le Rif. Cette région est plutôt énervée en ce moment, suite au verdict prononcé contre la cinquantaine de détenus qui avaient été arrêtés suite aux événements survenus en 2016/2017 à al Hoceima. Nizar Baraka est revenu sur le passé, le long et douloureux passé de cette partie du royaume. Et sur son avenir, qu’il voit possiblement radieux.

Comme à son habitude, le patron de l’Istiqlal a délivré un discours apaisant et apaisé, informé et convaincant, entouré des dirigeants de son parti, le président du Conseil national Chiba Mae el Ainine (à droite de N. Baraka sur la photo) et le député local Noureddine Mediane (à gauche). Il a rappelé qu’al Hoceima avait bénéficié de la solidarité nationale lors du séisme meurtrier de 2004 (plus de 600 tués), et que le roi Mohammed VI en personne avait campé tout près des lieux du tremblement de terre pour superviser de lui-même les opérations de secours.

Nizar Baraka a admis que les efforts, bien qu’importants, déployés dans la région n’étaient pas tout à fait suffisants, mais que le programme Manarat al Moutawassit, dirigé par le chef de l’Etat, avait quand même permis de louables avancées en matière d’infrastructures et de développement social , et...

qu’il était une réponse forte aux dysfonctionnements que connaît la région.

Cela étant, il a martelé qu’il était plus que temps de vivre au présent et de se projeter vers l’avenir, et surtout de cesser de regarder cette région avec les yeux braqués sur le passé, quand dans les années 50 et 60, le Rif était abandonné à son sort et était tenu quelque part pour le laisser pour compte du pays. A propos de l’Istiqlal, qui n’y était pas allé de main morte aussi dans cette région aux lendemains de l’indépendance, M. Baraka a affirmé qu’il était disposé à procéder à son autocritique (du parti), et de reconnaître ses erreurs et errements passés, si tant est qu’ils soient prouvés et que les uns et les autres soient convaincus de tourner la page, celle de l’Histoire, et d’ouvrir une autre, celle du futur.

En faisant cela, Nizar Baraka a montré qu’un parti, et un chef de parti, au Maroc, peut s’adresser aux populations énervées, avec des mots intelligents et des accents de sincérité que les gens ne sauraient pas remettre en question. Comme ces propos de Noureddine Mediane qui a dit qu’il était impardonnable de qualifier les gens de la région de séparatistes, comme l’avaient inconsciemment et inconsidérément fait certains dirigeants politiques.

AB

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