Hirak : « Le pouvoir judiciaire est indépendant»: soutient El Khalfi sur les peines des activistes

Hirak : « Le pouvoir judiciaire est indépendant»: soutient El Khalfi sur les peines des activistes

Le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi a commenté les lourdes peines de prison prononcées contre des activistes marocains, affirmant que « le gouvernement n'a pas le droit d'intervenir dans les affaires judiciaires ».

Le porte-parole du gouvernement est la première personnalité officielle à se prononcer sur le sujet depuis la tombée du verdict des activistes du Hirak.

Lors d'un point de presse jeudi après le Conseil du gouvernement à Rabat, El Khalfi a affirmé que « le pouvoir judiciaire est indépendant du gouvernement » et que le cabinet ne peut interférer « parce qu'il ne relève pas de sa compétence, conformément à la constitution et au règles démocratiques. »

Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement a ajouté, ajoutant que le chef du gouvernement et le ministre d'Etat aux droits de l'homme suivent de très près ce dossier et que les accusés, dont les peines allaient de 1 à 20 ans, peuvent néanmoins se pourvoir en cassation.

Le journaliste Hamid El Mahdaoui a été également condamné à 3 ans de prison...

pour « incitation à la participation à une manifestation interdite » et « atteinte à la sécurité nationale ».

Lorsque le tribunal a décidé de condamner les dirigeants Hirak, y compris Nasser Zefzafi, à 20 ans de prison mardi soir, le tribunal a séparé le cas de Mahdaoui du reste des accusés Hirak,.

Pour rappel El Mahdaoui a été arrêté le 20 juillet 2017, pour avoir prononcé un discours à la place Mohammed VI à Al Hoceima, encourageant la foule à se joindre à une manifestation interdite.

La déclaration d'El Khalfi est la première réaction officielle du gouvernement aux condamnations des militants, qui ont été fortement critiquées par les manifestants qui sont descendus mercredi dans les rues de Nador, Rabat et Casablanca pour condamner les condamnations.

Des journalistes, des militants des droits de l'homme et des citoyens se sont massés devant le gouvernement à Rabat pour scander des slogans anti-gouvernementaux et critiquer le système judiciaire marocain, ces manifestations ont été signalés aussi à Nador et à Casablanca appelant à la libération immédiate des militants condamnés.

MN

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