Abdallah Bouanou est médecin de son état et maire de sa bonne ville de Meknès, et il est aussi ancien chef du groupe PJD à la Chambre des représentants et ancien président de la Commission parlementaire sur les hydrocarbures. Il vient de faire une (autre) sortie à propos de cette commission.

On se souvient qu’en mai dernier, après la présentation du rapport de la commission chargée de l’investigation sur les prix des hydrocarbures, Abdallah Bouanou avait fait une déclaration spectaculaire aux médias, expliquant en substance que les compagnies de distribution avait réalisé des bénéfices mirifiques. « L’écart entre le prix fixé par le gouvernement et celui pratiqué par les entreprises atteint 1 DH/litre ; or, le marché marocain consomme annuellement quelques 6,5 millions de tonnes. Donc, nous obtenons à l’arrivée 7 milliards de DH en un an de bénéfice additionnel. Et donc, certaines compagnies ont pu augmenter leurs profits de 996% sans proposer d’autres services. Ce n’est pas normal ».

A cette époque,...

une députée RNI du nom d’Asmae Aghlalou avait publié une autre vidéo, démentant catégoriquement que les chiffres proposés par Bouanou aient un jour été discutés au sein de la commission. Réaction de Bouanou ? Silence.

Ce vendredi, il réédite son « exploit »… Au micro d’une radio de la place, il s’est plaint d’avoir subi « des pressions énormes », du temps de sa présidence de la commission. « Fais ceci, ne fais pas cela… », a-t-il expliqué avoir entendu… au point que, dit-il, « j’ai pensé à présenté ma démission, car ce que je voyais en commission n’était pas ce qui se passait en plénière ».

Fort bien, mais alors pourquoi ne pas avoir précisément démissionné, jetant ainsi un pavé dans la mare ? Pourquoi venir dire plusieurs semaines après ce qui avait été publié après avoir été discuté que les choses vont mal, et laisser entendre qu’il reste des mystères ? Que prépare Bouanou au sein de son parti ? Autant de questions qui auront des réponses ces prochaines semaines.

AB