Retraites : Les députés adoptent un plan pour sauver leur régime

Retraites : Les députés adoptent un plan pour sauver leur régime

Groupes de l’opposition et de la majorité de la Chambre des représentants ont laissé de côté les clivages politiques pour laisser place à une action transversale visant à sauver leur régime de retraites. Ils ont déposé une proposition de loi pour redresser la CNRA, filiale de la CDG, qui assure la gestion de ce régime spécial et sauver ainsi le régime qui est à l’arrêt depuis octobre 2017.

Le journal Al Bayane dans sa livraison du jour explique que le texte est actuellement au niveau de la commission des finances à la Chambre des représentants. Le journal cite un communiqué publié fin de semaine dernière, où le bureau de la première Chambre affirme que l’actuel système de retraite des parlementaires n’est plus en mesure d’assurer le paiement des pensions de retraite en comptant uniquement sur ses réserves et sur les cotisations des membres.

D’après le journal, la situation actuelle n’est plus tenable dans la mesure où le nombre des bénéficiaires dépassent celui des cotisants. Cela concerne aussi bien aussi bien la Chambre des représentants que celle des conseillers. Le déficit se creuse depuis 2011 avec la baisse du nombre des conseillers de 275 à 120. En dépit de cela, le bureau n’envisage pas de faire appel aux subventions publiques. Ce qui serait d’ailleurs difficile dans un contexte où le système de retraite...

des parlementaires suscite une grande polémique.

Les appels à annuler ce régime fusent de toutes parts. Même le groupe parlementaire du PJD s’était dit en faveur de l’annulation de ce système considéré comme une rente avant de parvenir à un consensus avec les autres partis représentés à la Chambre des représentants.

Aujourd’hui, Al Bayane annonce que la réforme proposée ne sera pas conditionnée par l’appui du budget de général. En réalité, le Parlement n’avait d’autre choix que de se prendre en main, surtout après le refus du gouvernement de s’immiscer dans une affaire interne de l’Hémicycle.

Ainsi, les groupes de la majorité et de l’opposition proposent une nouvelle formule, abrogeant toutes les initiatives législatives. Si leur proposition de loi est adoptée, la pension de retraite ne sera plus versée immédiatement après la perte du statut de parlementaire.

En effet, la pension ne sera versée qu’à l’âge de 65 ans. D’autant plus qu’elle sera réduite à 700 DH par mois au lieu de 1.000 DH dans l’actuel système. Par contre, les frais de cotisations seront maintenus à leur niveau actuel pour ne pas impacter le budget général. Les parlementaires cotisent, rappelons-le, 2.900 DH par mois. Par ailleurs, la proposition de loi introduit l’incompatibilité entre la pension de retraite parlementaire et toute autre rémunération, notamment le salaire d’un poste ministériel ou autre haute fonction.

La rédaction

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