Le FMI préoccupé signale encore des « problèmes importants » en Algérie

Le FMI préoccupé signale encore des « problèmes importants » en Algérie

« L’Algérie reste confrontée à des problèmes importants », quatre ans après le début de la crise de la chute du prix du pétrole. Voilà le bilan du Fonds monétaire international (FMI) dont les équipes s'étaient rendues dans le pays en mars dernier dans le cadre de ses visites annuelles. Pour l'institution, il y a du bon et du moins bon dans les mesures adoptées depuis l'an dernier par le gouvernement pour redresser l'économie, mais certaines sont contre-productives, voire même dangereuses.

Quatre ans après la chute des prix du pétrole, l'Algérie continue de lutter contre un déficit budgétaire et un déficit courant qui se creusent. Le FMI pointe à nouveau la baisse de la production d'hydrocarbures.

Pour faire face aux déficits, les autorités algériennes ont adopté l'an dernier une série de mesures sur la politique économique des mois à venir. Pour rappel, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait défendu son projet de création de masse monétaire pour, dit-il, financer les salaires des fonctionnaires. Mais les orientations du gouvernement...

avaient été critiquées par l'opposition, la presse et les économistes.

Pour le FMI certaines pourraient aggraver la situation. Par exemple, le choix du gouvernement de faire appel à la Banque centrale pour se financer.

un recours à la planche à billets qui est une solution à court terme qui risque de faire repartir à la hausse l'inflation, pointe le FMI. Des mesures décriées, comme celle de baisser les importations pour réduire le déficit commercial, font tiquer le FMI.

Afin de préserver les réserves du pays, il suggère d'autres moyens de financement comme les bons du Trésor, les partenariats publics-privés, ou encore mieux, les emprunts extérieurs. L'endettement extérieur, même si elle en a les moyens, demeure un sujet tabou pour Alger qui l'associe aux difficiles années 1990.

Les experts du FMI saluent la volonté affichée d'améliorer le climat des affaires, l’accès au crédit, ou la gestion des finances publiques ou encore d'augmenter les recettes hors hydrocarbures.

MN

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