Le PAM se prépare à « élire » un successeur à Ilyas el Omari

Le PAM se prépare à « élire » un successeur à Ilyas el Omari

Et finalement, Ilyas el Omari part de la direction du PAM. Après plusieurs allées et venues, hésitations et tergiversations, l’homme aura fait durer le suspense, accroché à son fauteuil. Mais le Conseil national du 26 mai devra lui trouver un successeur, bien que pour cela, il n’y ait pas de suspense. Peut-être une improbable surprise, mais pas de suspense.

Ce sera Hakim Benchamas, actuel président de la Deuxième Chambre, la Chambre dite des Conseillers. Hakim Benchamas est un haut cadre du parti, ancien chef de son groupe parlementaire, et ennemi féroce des islamistes, du temps de Benkirane.

Les PAMistes ne sont pas unanimes pour ce choix, car c’est le choix du sortant, qui restera donc dans les coulisses. Hakim Benchamas est un de ses compagnons de route et de « lutte ». Il a milité avec lui dans les années 90 du siècle dernier, et ensemble, ils étaient...

là lors de la création du PAM, en 2009.

Il y a pourtant d’autres profils, comme l’énigmatique (et riche) Ali Belhaj, la taiseuse (et dilettante) Fatima Zahra Mansouri, le tonitruant (et ambitieux) Abdellatif Ouahbi, le jeune (et talentueux) Mehdi Bensaïd, le très lisse (et ci-devant médiatique) Samir Aboulkacem, et d’autres encore… mais le choix semble s’être porté sur M. Benchamas, rugueux, ferme et au sourire difficile.

Une surprise n’est toutefois pas exclue, en cas de sursaut des membres du Conseil national. Cela reste improbable mais certains cadres du parti, se confiant prudemment et anonymement, espèrent ce sursaut, pour faire de ce parti fantôme depuis les élections, malgré sa deuxième place, une formation qui ressemble à quelque chose, et qui serait crédible. Et qui pourrait se défendre contre l’arrivée du RNI d’Akhannouch.

Mais le PAM, il faut le reconnaître, n’a jamais su conquérir les cœurs des Marocains…

AB

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