Le PPS tient son 10ème congrès à Bouznika

Le PPS tient son 10ème congrès à Bouznika

Et les grand-messes des partis politiques marocains se poursuivent en rafale cette année… Après l’Istiqlal et le PJD, et avant le conseil national du PAM, voici venu le tour du PPS de tenir son congrès, le 10ème en l’occurrence, à Bouznika. Seul véritable enjeu, l’élection du Secrétaire général, mais sans suspense, ce sera le sortant qui sera reconduit…

Ce qui est intéressant dans ce congrès, c’est de voir l’affluence et les invités. Le PPS enchaîne les tourmentes et les tourments. Avec un faible score aux élections législatives, qui lui a permis de faire élire une douzaine de députés, le PPS a quatre membres au gouvernement. Mais le secrétaire général Nabil Benabdallah, ainsi que Houssaine Louardi, ont été brutalement limogés du gouvernement fin 2017, dans ce qui a été appelé un séisme.

 

On a dit alors que le secrétaire général du parti Nabil Benabdallah était un homme politiquement fini, avec son avenir derrière lui. Mais c’est ne pas connaître les qualités de survivant de M. Benabdallah, qui vient de déclarer sa candidature à sa propre succession, et qui a accueilli ses invités avec un sourire contrit, et un discours fleuri. Et long, très long.

Et ainsi donc, le congrès s’est ouvert ce vendredi au complexe Moulay Rachid de Bouznika, avec une présence relativement modeste des personnels politiques habituellement à ce type de rendez-vous.

Le chef du gouvernement Saadeddine Elotmani était là, souriant à son habitude, accompagné de Mohamed Yatim, ministre et dirigeant du PJD. Le secrétaire général adjoint...

Slimane Elomrani, retenu à des occupations certainement plus importantes, ne devait arriver que bien plus tard, vers la fin de la cérémonie d’ouverture. Il y avait aussi la présence non remarquée de Jamila Moussali, secrétaire d’Etat et nouvelle cheffe de l’organisation des femmes du PJD. Abdelilah Benkirane ami et allié de Benabdallah, n’était pas là. 

Le RNI était absent, n’ayant envoyé que Rachid Talbi Alami pour le représenter. Une très faible participation au congrès d’un parti supposément allié au gouvernement. Et si l’USFP était quasiment absente aussi (à l’exception de Mohamed Yazghi), l’Istiqlal était là, avec son secrétaire général Nizar Baraka, deux ou trous caciques du parti, Mohamed Louafa venu par gentillesse, Abdelhaq Tazi venu par habitude et Mohamed Andaloussi, venu par nécessité.

Le PAM était là aussi, curieusement représenté à haut niveau bien qu’il soit dans l’opposition… avec Hakim Benchamas, le très médiatique Abdellatif Ouahbi, promis à un brillant avenir dans sa formation et la très discrète présidente du conseil national, la taiseuse Fatima Zohra Mansouri, venue spécialement de Marrakech pour distribuer quelques sourires timides.

Mohand Laenser, l’éternel secrétaire général du MP, était là également, installé au milieu du corps diplomatique. Et bien entendu, Nabila Mounib du PSU, avec l’historique et très attachant Mohamed Bensaïd Aït Idder que tout le monde venait saluer.

Et des personnalités de la société civile, des amis, et les autres...

Samedi, les ex-camarades discuteront, débattront, s'enflammeront, évaluront, puis dimanche, ils voteront pour leur secrétaire général, ils voteront pour M. Benabdallah.

Aziz Boucetta

 

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