Comme il était attendu, le président américain Donald Trump a décidé le retrait de son pays de l’accord nucléaire signé en juillet 2015 entre l’Iran et le groupe des 5+1 (pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne), un accord qu’il a qualifié de « désastreux ». Cette décision risque de plonger la région dans un embrasement général, étant entendu que les Iraniens ont d’ores et déjà condamné une telle décision, menaçant de se retirer à leur tour en cas de sortie de Washington de l’accord, et que les Israéliens envisagent d’attaquer les sites d’enrichissement d’uranium iranien.

Le chef de l’Etat américain a promis également de graves sanctions contre l’Iran si ce pays se dote un jour d’une arme nucléaire. Et bien évidemment, alors que les Européens regrettent la décision américaine, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « soutient totalement la décision courageuse du président US ».

En janvier, l'ancien magnat de l'immobilier avait lancé un ultimatum aux Européens, leur donnant...

jusqu'au 12 mai pour le « durcir » sur plusieurs points. En ligne de mire : les inspections de l'AIEA ; la levée progressive, à partir de 2025, de certaines restrictions aux activités nucléaires iraniennes, qui en font selon lui une sorte de bombe à retardement ; mais aussi le fait qu'il ne s'attaque pas directement au programme de missiles balistiques de Téhéran ni à son rôle jugé « déstabilisateur » dans plusieurs pays du Moyen-Orient (Syrie, Yémen, Liban...).

Pour rappel, cet accord obtenu de longue haleine est axé sur trois points principaux qui sont :

1/ La limitation du programme nucléaire iranien pendant au moins dix ans ;

2/ La levée des sanctions internationales contre l’Iran ;

3/ Le renforcement des contrôles.

Lors de sa campagne électorale, Donald Trump avait qualifié cet accord de pire jamais signé, et le 12 janvier 2018, Trump lance un ultimatum aux signataires de l'accord, leur donnant 120 jours pour adopter de nouvelles mesures coercitives visant l'Iran.

AB