Lutte contre la radicalisation : l’UNESCO adapte une stratégie plus soft

Lutte contre la radicalisation : l’UNESCO adapte une stratégie plus soft

Audrey Azoulay la nouvelle patronne de l’UNESCO, engage un programme plus soft à la lutte contre la radicalisation dans les pays sud-méditerranéens. Pour ce faire, elle s’allie au Bureau de la lutte contre le terrorisme des Nations Unies pour assurer le succès d’un plan transnational qui cible aussi bien la Libye que la Jordanie, la Tunisie ou encore le Maroc.   Tout repose sur un vaste projet « autour de la culture, des arts, du sport, (car) il y a des espaces de dialogue à créer, même dans les situations les plus tendues, (et) ces formes d’activité transcendent la violence, permettent de mobiliser la jeunesse en ouvrant le dialogue».

Ce projet prévu sur deux ans doit s’inscrire dans la durée : en effet, la prévention de la radicalisation n’est pas une affaire de court terme et il faut laisser le temps aux projets multiples de s’installer. Ce programme vise surtout, en partenariat avec les ministères concernés des différents pays, de permettre d’offrir à des milliers de jeunes, par une approche inclusive, la possibilité de développer des projets culturels, éducatifs, cognitifs censés les intégrer à leur société, les ouvrir à l’esprit critique et à l’éducation aux médias, les former à devenir citoyens, les sensibiliser aux dérives possibles de la religion et son instrumentalisation.

Et dans ce cadre, le Maroc fait l’objet d’une attention particulière puisque fortement touché par la radicalisation.  Beaucoup de jeunes Européens d’origine marocaine ont malheureusement été à l’origine de plusieurs attentats terroristes, notamment en France et en Belgique. Dès lors, une réflexion autour d’une coopération...

euroméditerranéenne sur la prévention des dérives sectaires de l’islam doit être soutenue et mise en avant autour notamment de l’axe Paris-Rabat. L’UNESCO, assure-t-on, n’a pas vocation que de sauvegarder les vieilles pierres. « Construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes » est sa devise.

 «Pour stimuler la croissance, les gouvernements devront accélérer le rythme des réformes structurelles, ce qui permettra au secteur privé de prospérer et de générer les emplois nécessaires. Cela est fondamental, car, compte tenu de l’ampleur des vulnérabilités budgétaires des pays, le secteur public n’a pas la capacité d’absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail», soulignent les économistes du FMI.

Par ailleurs, l’Institution de Bretton Woods estime qu’un renchérissement plus que prévu des cours de pétrole coûterait cher aux pays importateurs de la région. «Les cours du pétrole devraient dépasser 60 dollars le baril en 2018-19, soit une hausse de 20% par rapport à 2017. Si elle se poursuit, l’appréciation des cours pourrait porter préjudice à la consommation, accentuer les pressions budgétaires et aggraver les déséquilibres extérieurs dans la plupart des pays», expliquent les experts du FMI. «Par exemple, une hausse de 10 dollars des cours du pétrole par rapport au scénario de référence creuserait la balance courante des pays importateurs de pétrole de la région MOANAP de 1 point de pourcentage du PIB», expliquent-ils.

Pour le moment, les perspectives des cours du pétrole, qui ont dépassé 65 dollars le baril en janvier, restent marquées par une grande incertitude, qui tient essentiellement aux doutes entourant l’offre.

La rédaction

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