Performances et perspectives de 12 banques panafricaines cotées

Performances et perspectives de 12 banques panafricaines cotées

12 banques panafricaines présentes sur des marchés financiers, ayant publié leurs résultats annuels et qui sont suivies par l’Agence Ecofin en raison de l’importance de leurs actifs et de leurs présences sur divers pays d’Afrique, ont affiché des performances plutôt remarquables au cours de l’année 2017, malgré un environnement économique complexe dans leurs différents marchés de présence.

Leur bénéfice net global a bondi de 18%, passant de 6,2 milliards $ en 2016, à 7,2 milliards $ à la fin de l’année 2017. Mais on peut relever que cette performance globale cache des évolutions disparates. On y retrouve des groupes comme Ecobank Transnational Incorporated présents dans une trentaine de pays, et dont le résultat net est passé d’une situation déficitaire de 204 millions $, à un bénéfice de près de 228 millions $. 

Les groupes marocains Attijariwafa bank, Banque Centrale Populaire et BMCE Bank, se sont particulièrement distinguées, avec une progression moyenne de 12,4% de leurs bénéfices nets cumulés.

Le groupe sud-africain Standard Bank dont le premier actionnaire est le chinois International Commercial Bank of China a vu son bénéfice net bondir de 19% pour se hisser à 2,47 milliards $.

En dehors d’Ecobank, la plus forte progression (29%) a été réalisée par le groupe nigérian Guaranty Trust Bank (GTB), avec un bénéfice net qui est passé de 370 millions $, à 470 millions $. Cette amélioration de la marge nette est dans...

une légère déconnexion avec le niveau d’évolution des crédits accordés à l’économie par ces banques.

Globalement, l’encours de leurs avances à la clientèle et sur le marché interbancaire, n’a progressé que 2%, partant de 292 milliards $ en 2016, à 297,6 milliards $. Paradoxalement, les baisses les plus marquées des encours de ces prêts sont observés auprès des banques qui ont réalisé les meilleures marges nettes, comme Standard Bank et GTB. Le marocain Banque Centrale populaire, se distingue, avec une hausse de 12% sur ces indicateurs.

A la lecture des rapports financiers annuels publiés par les différents groupes, il ressort que plusieurs de ces banques ont équilibré une sobre évolution des revenus d’intérêts, par la hausse des revenus de commissions et de frais, ainsi que ceux obtenus des titres de participation ou d’investissement.

Ces différentes performances laissent penser que la promesse de construction d’un marché bancaire africain pleinement efficient est en train de réussir. 

Par ailleurs, les actifs de ces groupes bancaires panafricains ont progressé de 5%, passant de 484 milliards $ à 510,4 milliards $ et le trio de tête des banques panafricaines cotées continue d’être dominé par les sud-africains Standard Bank (163,1 milliards$), Barclays Africa (93,7 milliards $) et Nedbank (80 milliards $). Ces différentes performances laissent penser que la promesse de construction d’un marché bancaire africain pleinement efficient est en train de réussir.

Avec Agence

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