La campagne de boycott investit la sphère politique

La campagne de boycott investit la sphère politique

Après un moment d’incrédulité, puis de stupeur, deux ministres ont réagi aux appels au boycott de certains produits de grande consommation. Le ministre des Finances a eu une petite sortie au parlement et Aziz Akhannouch, doublement concerné, a également apporté des clarifications, en marge du SIAM à Meknès.

Ainsi, le premier, Mohamed Boussaïd a dit que « il faut encourager les entreprises et soutenir les produits marocains… pas comme ces écervelés qui appellent au boycott de produits marocains fabriqués par des entreprises structurées et structurantes qui emploient du monde et paient leurs impôts ». Mohamed Boussaïd est dans son rôle, en défendant l’entreprise, pourvoyeuse de ressources fiscales.

Quant à Aziz Akhannouch, il fut un grand patron du groupe Akwa, avant qu’il ne se mette en disponibilité depuis qu’il est au gouvernement, mais...

le groupe appartient à sa famille. Il est aussi ministre de l’Agriculture et à ce titre concerné par l’appel au boycott des produits de Centrale Danone, et donc par la possible mise en péril de la filière laitière.

Interrogé par la presse, voilà ce qu’il a dit, égrenant les chiffres de cette filière : elle emploie 474.000 personnes et répond à 96% de la demande nationale en produits laitiers. Cette filière réalise un volume d’affaires de 7 milliards de DH. Pour le ministre de l’Agriculture, « les Marocains continueront de consommer des produits laitiers », comme pour répondre à la campagne de boycott menée sur le net.

Interrogé sur cette affaire, Slimane Elomrani, secrétaire général adjoint du PJD, a récusé toutes les accusations portant sur l’implication de son parti dans cette campagne.

AB

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