Frappes américaines : Kremlin met en garde Washington, Damas prêt à riposter

Frappes américaines : Kremlin met en garde Washington, Damas prêt à riposter

 

La porte-parole du département d'Etat Heather Nauert affirme ce 13 avril que son pays possède la « preuve » que les forces militaires du leader syrien Bachar al-Assad ont utilisé des armes chimiques lors d'une attaque samedi à Douma, au nord-est de Damas, le samedi 7 avril. « Nous savons avec certitude qu'il s'agissait d'une arme chimique », a précisé Heather Nauert lors de son point de presse, pressée par les journalistes.

De son côté, le diplomate russe a estimé que la menace de frappes est "un danger, une crise plus grave qu'une simple crise diplomatique" parce que des militaires russes sont présents en Syrie. "Nous ne participons pas dans les combats sur le terrain, mais les conseillers militaires sont là pour épauler leurs partenaires syriens (...). Il y a des bases militaires russes", a précisé Artem Studennikov. "Avec des frappes menées par tel ou tel membre de la communauté internationale, un risque se pose pour la vie des ressortissants, des soldats russes. Dans ces conditions, on a déjà déclaré, tout à fait formellement, qu'on va prendre des mesures nécessaires pour préserver la sécurité de nos militaires en Syrie", a-t-il indiqué. "Nous appelons tout le monde à la retenue, à prendre des positions responsables. Mais effectivement, au moment où vous êtes bombardés, vous pouvez et vous devez réagir", a...

souligné Artem Studennikov.

Mercredi, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a menacé la Russie, via le réseau Twitter. En réaction, le ministre conseiller de l'ambassade de Russie en France, a appelé à "des relations respectueuses et constructives, mais des relations classiques". "La twitto-diplomatie de Trump, ce n'est pas notre truc", a-t-il répliqué. "Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? Comment on peut réagir à ces tweets ? Ils sont très nombreux, les tweets de Trump ! Nos militaires sont en contact. Nous avons toujours des canaux de communication entre les états-majors, entre les militaires sur le terrain. Les liens existent. Avec la France, ils sont très denses, a ajouté Artem Studennikov. Les présidents se parlent, les ministres des Affaires étrangères se parlent, les ministères se parlent." Selon le diplomate russe, "avec les Américains, c'est un peu plus compliqué, mais le dialogue continue aussi". "Nous espérons que tout le monde va manifester de la responsabilité. En tout cas, la Russie ne fait rien pour aggraver la situation", a conclu Artem Studennikov.

Pour sa part, aux Nations unies ce vendredi , la Syrie a prévenu l'Occident qu'elle « n’aura d'autre choix » que de se défendre si elle est attaquée. « Ce n'est pas une menace, c'est une promesse », a déclaré l'ambassadeur syrien auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari.

Avec France Info

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