Guerre commerciale : Christine Lagarde et le FMI inquiets pour la croissance
La directrice du FMI a mis en garde Pékin et Washington contre les tentations protectionnistes, qui risquent d'avoir un impact sur la croissance mondiale.
La perspective d'une guerre commerciale sino-américaine est une source d'inquiétude pour Christine Lagarde. Tout en assurant que « le tableau général est actuellement lumineux », la directrice générale du Fonds monétaire international a déclaré mercredi à Hong Kong voir «des nuages plus sombres » à l'horizon de la croissance économique mondiale.
L'ancienne ministre française de l'Economie a ainsi invité les gouvernements à réformer pendant que le contexte économique demeure favorable. « La fenêtre d'opportunité est ouverte. Il y a désormais une nouvelle urgence parce que les incertitudes se sont accrues de manière significative », a-t-elle indiqué, citant les tensions commerciales, les risques budgétaires et financiers accrus, ainsi que l'incertitude géopolitique.
En signe d'avertissement, Christine Lagarde a également estimé que la première des priorités, pour soutenir la croissance économique, était de « se tenir à l'écart du protectionnisme sous toutes...
ses formes ». Une façon, aussi, d'inviter Washington et Pékin à la désescalade.
La Française a cependant souligné que le FMI restait optimiste, alors que « les économies avancées devraient s'accroître au-dessus de leur potentiel de croissance moyenne cette année et l'année prochaine » et que les Etats-Unis sont au plein-emploi. Parallèlement, en Asie, les perspectives restent solides, « ce qui est bon pour tout le monde puisque cette région contribue à près des deux tiers à la croissance mondiale », a-t-elle insisté.
Pour autant, la dirigeante du Fonds monétaire international, dont les propos avaient été diffusés au préalable par le FMI, estime que le rythme de « la croissance attendue pour 2018 et 2019 va finir par ralentir » dans la mesure où les politiques pour soutenir l'économie vont s'estomper, notamment aux Etats-Unis et en Chine. En janvier, l'institution basée à Washington avait révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique mondiale à 3,9 % pour 2018 et 2019.
Avec AFP
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