Le Mexique va réévaluer sa relation de coopération avec les États-Unis

Le Mexique va réévaluer sa relation de coopération avec les États-Unis

Le Mexique va réévaluer sa relation de coopération avec les États-Unis à cause des tensions «notoires» entre les deux pays sur la question migratoire, a annoncé lundi le chef de la diplomatie mexicaine Luis Videgaray.

«Conscients du moment que nous traversons et des différends publics et notoires que nous avons actuellement avec le gouvernement des États-Unis, le président Enrique Peña Nieto va prendre certaines décisions», a déclaré M. Videgaray lors d'un entretien à la radio Grupo Formula, précisant toutefois que pour l'heure «aucune décision n'avait été prise».

Le président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière le déploiement de 2000 à 4000 militaires à la frontière avec le Mexique pour endiguer l'immigration clandestine, au moment même où son homologue mexicain dénonçait les « attitudes menaçantes » du milliardaire.

Trump a ajouté qu'il « garderait probablement » ces milliers de militaires sur place, « ou au moins une grande partie», jusqu'à ce que le mur qu'il a promis pendant sa campagne présidentielle de 2016 soit construit.

En envoyant la Garde nationale, le président républicain souhaite contenir l'immigration clandestine, mais aussi accroître la pression sur le Mexique pour qu'il s'implique davantage en la matière.

La...

relation entre les deux voisins «est intense et dynamique et présente naturellement des défis», a relevé jeudi le président mexicain Enrique Peña Nieto, dans un communiqué. «Mais ces défis ne peuvent en aucun cas justifier des attitudes menaçantes ou un manque de respect entre nos deux pays».

  1. Peña Nieto, qui a déjà annulé deux déplacements à Washington, a ensuite envoyé une pique à M. Trump : «Si vos récentes déclarations puisent leur origine dans une certaine frustration liée aux affaires de politique intérieure, de vos lois ou de votre Congrès, adressez-vous à eux, et non aux Mexicains».

Le président Trump a vivement pris à partie la semaine dernière les autorités mexicaines après la diffusion d'un reportage sur une caravane d'environ un millier de migrants originaires d'Amérique centrale traversant le Mexique avec l'intention d'entrer aux États-Unis.

Il a estimé qu'il revenait au Mexique de les arrêter, et a même mis la renégociation en cours du traité de libre-échange nord-américain Aléna dans la balance.

En outre, lors d'un déplacement jeudi en Virginie occidentale, le milliardaire a renoué avec sa rhétorique de campagne, lorsqu'il avait déclaré que les Mexicains entrant aux États-Unis étaient des « violeurs».

AP

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