La fédération des retraités demande plus de considération

La fédération des retraités demande plus de considération

La Fédération des associations Nationales des retraités au Maroc (FANAREM) a tenu son 3ème congrès le mercredi 21 mars à Casablanca, sous le thème « Pour une solidarité nationale avec le retraité et son soutien pour améliorer ses conditions de vie et l’institutionnalisation de la gestion de ses affaires ». Lors de cette assemblée, les responsables de la FANAREM ont appelé, unanimement, à la création d’un secrétariat d’Etat, d’un Haut-commissariat ou d’une institution publique similaire qui sera chargée de la gestion des affaires des retraités marocains.

Le FANAREM qui se fait comme mission principale l’amélioration des conditions de vie des retraités marocains, comptes-en son sein plus de 150.000 membres de tous les secteurs confondus, tant du public, du semi-public et du privé. En outre, 36 associations composent la fédération.

72 heures après le congrès, le président de la FANAREM, Larbi AZZAOUI, accordant un entretien exclusif à PanoraPost est revenu sur l’activité avant de faire un round up de ce qui constitue aujourd’hui leur combat.

Bilan du congrès 

Larbi AZZAOUI déclare que 400 congressistes représentant les 36 associations ont été présents et après le discours du président, et la déclaration de l’ex-ministre du travail M. Abdelouahed SOUHAIL, lui-même retraité et membre honoraire, Il y a eu lecture du rapport moral, et du rapport financier qui ont été approuvés par les congressistes.

Pour le président AZZAOUI, le cachet aurait pu être plus relevé si les invitations envoyées à certaines institutions comme les Présidents des groupes parlementaires des deux Chambres, le CESE et les syndicats avaient eu des suites. Mais leur absence n’empêchera pas à la fédération de continuer le dialogue avec eux et cela reprendra bientôt, tempère-t-il.

La situation des retraités

Larbi AZZAOUI estime que la majorité des  retraités vivent dans la précarité la plus absolue du fait que certaines caisses de retraite sont encore régies par d’anciennes lois très défavorables pour les retraités dans la plupart des cas,...

et les Pouvoirs Publics n’ont, jusqu’à présent, entrepris  rien de concret pour remédier à une telle situation, Il estime, à cet égard, que pour cette catégorie de retraités, la pension ne représente, souvent,  même pas le tiers du salaire qu’ils percevaient lorsqu’ils étaient en activité, après avoir perdu toutes les primes et autres avantages dont ils jouissaient avant leur mise à la retraite; en outre, pour la plupart des caisses de retraite la pension reste figée pendant que le coût de la vie augmente de jour en jour. A propos des impôts, M. AZZAOUI révèle que lors d’une récente rencontre avec le Directeur Général des impôts, la fédération avait sollicité l’instauration d’un régime fiscal particulier pour les retraités.

 Les projets

A l’avenir la FANAREM compte développer davantage ses actions dans le but d’améliorer la situation matérielle des retraités et des veuves : relèvement du seuil non imposable des pensions, relèvement des faibles montants des pensions jusqu’à les aligner sur le SMIG, diminution des impôts dans le cadre d’un régime fiscal particulier aux retraités, faire bénéficier la veuve du montant total de la pension minimale.

La FANAREM qui s’appuie sur une ligne de conduite toute faite, avait adressé, il y a quelques années, aux Autorités Suprêmes de l’Etat un mémorandum où sont reprises toutes les préoccupations et attentes des retraités. Et le Président d’affirmer que la Fédération, continuera sur cette même lancée, encouragée en cela par le fait que les fruits d’une telle démarche commencent déjà à se faire voir.

Souhaitant plus de reconnaissance pour son organisation, il souhaite que la FANAREM soit représentée au sein des Conseils d’Administration des Caisses de retraite, ainsi qu’au  niveau du CESE, et, pourquoi pas, au niveau également de la deuxième Chambre du Parlement, ceci afin de permettre au retraité de faire entendre sa voix auprès de ces centres de décision, à l’instar des syndicats.

Propos recueillis par Mouhamet Ndiongue

 

 

 

 

 

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