Les grandes lignes du rapport Koehler sur le Sahara : « Maroc-Algérie, c’est comme France-Allemagne jadis »

Les grandes lignes du rapport Koehler sur le Sahara : « Maroc-Algérie, c’est comme France-Allemagne jadis »

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Horst Koehler a donc présenté le 21 mars son rapport sur le Sahara, devant le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les grandes lignes de ce rapport portent à croire que l’affaire du Sahara fait son chemin, dans le sens du « pragmatisme », terme utilisé par M. Koehler, et qui signifie une rupture avec les idéologies des années 60… En voici les grandes lignes, telles que révélées en avant-première par notre confrère Medias24.com

1/ L’Envoyé personnel a rappelé que l’affaire du Sahara s’est traitée, se traite et se traitera aux Nations-Unies, insistant sur le leadership de l’ONU dans ce dossier. Il a expliqué que ses différents interlocuteurs, parties ou organisations continentales (UE et UA), ont tous accepté cette approche.

2/ Réalisme, pragmatisme et sens du compromis, devront être les vertus cardinales de toutes les discussions pour trouver une solution à la question du Sahara. Le pragmatisme signifie qu’on n’en est plus aux temps de la « décolonisation » si chère aux Algériens, pour des raisons qui les concernent et que tous savent.

3/ Economiste, M. Koehler a...

évoqué la nécessité de l’intégrité régionale, citant l’exemple des relations historiques entre la France et l’Allemagne, condamnées à s’entendre et qui se sont entendues, comme devraient le faire Rabat et Alger. Venant de l’ancien président allemand, la comparaison est forte.

4/ La solution au différend doit être mise en place par les protagonistes, en l’occurrence Maroc et Algérie. Lui est simple facilitateur.

5/ Il n’y a pas eu de négociations, mais des discussions entre lui et les différentes parties, à savoir Rabat, Alger et le Polisario.

6/ La situation à Guergarate inquiète tout le monde, Maroc compris, et le statu quo doit être rétabli.

Peut-on considérer que ce rapport est favorable au Maroc ? Non. Il est porteur d’espoirs de résorption d’un conflit qui n’a que trop duré, pour des raisons qui tiennent davantage à une survivance historique douloureuse chez les Algériens que d’un réel besoin de « libérer » un peuple colonisé. Le discours de Mohammed VI du 6 novembre 2015 était clair à ce sujet.

Il faudra attendre maintenant la prochaine étape, qui est la présentation du rapport de M. Antonio Guterres.

AB

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