Le Maroc a signé l’accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine

Le Maroc a signé l’accord établissant la zone de libre-échange continentale africaine

Cela s’appelle la ZLECA, ou zone de libre-échange continentale africaine, mettant en relations commerciales les 54 pays de l’Union africaine. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé, à l'ouverture du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement, à signer cet accord historique qui ouvre la voie à la mise en place du plus grand marché commun de biens et services, jamais établi depuis la création de l'Organisation mondiale du commerce. Le Maroc, représenté par son chef du gouvernement Saadeddine  Elotmani, a signé l’Accord.

La future zone de libre-échange continentale se traduira par la création d'un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs avec un produit brut combiné de plus de 3.000 milliards de dollars. Elle induira aussi un accroissement du commerce intra-africain de 52% à l'horizon 2022 et ouvrira la voie à la mise en place d'une union douanière d'ici quatre ans, et d'une communauté économique africaine en 2028.

La Zone de libre-échange continentale africaine, projet phare de l’agenda 2063 de l’UA, est en discussion depuis 2012. Si le nombre de signature attendu pour l’officialisation de l’accord-cadre de la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) reste encore inconnu, l’entrée en vigueur, de...

cet accord devra être ratifiée à l’échelle nationale par un minimum de 22 pays. Un processus qui pourrait prendre du temps, compte tenu du fonctionnement différent d’un pays à l’autre.

Mais il reste des problèmes…

« Parmi les questions qui devront être adressées lors du sommet figure notamment celle de la mise en place d’un mécanisme de règlement des conflits concernant des potentiels abus du système. Les réunions ont déjà pris du retard, il nous reste encore beaucoup de choses à négocier », explique un diplomate nigérien.

Pour sa part, le chef de l’Etat nigérian Muhammadu Buhari a renoncé à faire le voyage. Un communiqué de la présidence à Abuja indique que « le Président ne voyagera plus vers Kigali pour cet événement parce que certains actionnaires nigérians ont fait savoir qu’ils n’ont pas été consultés », mettant en avant « quelques réticences quant aux conditions de ce traité ».

Et, bien entendu, les Algériens, par Polisario interposé, sont à la manœuvre pour torpiller le processus en cours. Le représentant du Front a appelé au « marquage » des produits et services mis en vente sur le continent, et son chef Brahim Ghali a appelé les Africains à appliquer l’arrêt de la Cour de justice… européenne !

AB, avec agences

 

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