Abdelali Hamieddine devant le juge pour l’affaire du meurtre d’un étudiant en 1994
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- 03 mars 2018 --
- Maroc
Le très turbulent membre dirigeant du PJD et conseiller à la Deuxième Chambre, Abdelali Hamieddine, a annoncé en conférence de presse ce vendredi 2 mars sa convocation par un juge de la Cour d’appel de Fès pour cette affaire Aït Eljid, cet étudiant mort assassiné au début des années 90, dans une affaire où Abdelali Hamieddine avait été condamné à deux ans, avant d’être réhabilité.
Lors de cette conférence de presse, le président de l’association al Karama pour les droits de l’Homme a attaqué bille en tête le PAM, qu’il accuse d’être derrière cette cabale, ressortie des vieux cartons des annales judiciaires, suite à un communiqué publié par la famille du défunt. C’est sans doute vrai, mais aujourd’hui, la justice a décidé de rouvrir, semble-t-il, le dossier. Il faut la laisser faire son travail, et c’est ce que le parlementaire Hamieddine a accepté.
Dans son communiqué, la famille dit détenir de nouvelles preuves qui pourraient changer les conditions et les éléments du premier procès. D’où l’intérêt de la Cour d’appel de Fès, qui avait déjà convoqué Hamieddine en janvier, mais celui-ci s’était...
excusé en raison d’une mission à l’étranger.
En 1994, Hamieddine, alors étudiant à l’université de Fès, avait été poursuivi, jugé et condamné à deux ans de prison ferme pour « participation à une réunion séditieuse lors de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort ». L’affaire avait été ressuscitée en 2011 et en 2013, mais la justice avait classé les choses, pour défaut d’éléments nouveaux. Or, c’est précisément ces éléments nouveaux dont se prévaut aujourd’hui la famille, qui déclare pouvoir prouver que Hamieddine avait frappé aussi l’étudiant qui devait décéder de ses blessures.
L’affaire Hamieddine a envenimé les relations entre PAM et PJD, le second accusant le premier d’être à l’origine de la remontée à la surface de l’assassinat d’Eljid. Et au cours de sa conférence de presse du 2 mars, Hamieddine a clairement accusé le PAM d’être à la manœuvre. Rappelons aussi que lors de son discours du février devant la Jeunesse de son parti, l’ancien chef du PJD et du gouvernement Abdelilah Benkirane avait évoqué cette affaire en disant « nous ne vous livrerons pas notre frère ! »…
A suivre, donc.
AB
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