La 19^ème édition du Forum "Mines-Rabat Entreprises", organisé par l’École nationale supérieure des mines de Rabat (ENSIM) et placé sous le thème"Investissements en Afrique : durabilité et partenariats" a permis au ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable Aziz Rebbah de revenir sur la politique de son département, notamment dans la coopération sud-sud en matière de développement durable.

Ainsi, pas moins de 58% des investissements directs étrangers du Maroc sont destinés à l’Afrique, dit le ministre, qui confirme que les statistiques et les études démontrent que le Royaume est aujourd’hui le premier investisseur africain en Afrique de l’ouest et le deuxième au niveau du continent.

Le ministre a vanté le savoir-faire de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) qui, à travers le domaine de l’électrification rurale, se positionne comme acteur principal sur le marché de l’électricité en Afrique. Il souligne que dans le cadre de coopération sud-sud, le Royaume met ses expériences de planification, d’exploitation, de maintenance et d’électrification rurale au service de ses partenaires. En matière d’énergies renouvelables, l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), met son expertise en matière de développement de l’énergie solaire au service de nombreux pays africains.

M. Rebbah a également affirmé que le Maroc est fortement engagé dans le développement de l’agriculture en Afrique, qui représente 60% des terres...

arables dans le monde, mais importe 70% de ses denrées alimentaires, assurant que le partenariat Sud-Sud permettra aux pays africains de réaliser des projets concrets de développement socio-économique, de s’approprier des systèmes technologiques, de développer davantage leur expertise et de créer des emplois durables. Ce qui est le cas d’ailleurs dans de nombreux pays de l’Afrique de l’ouest où l’expertise marocaine est bien mise en œuvre, notamment au Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire et Benin.

Sous l’effet de la mondialisation et du libre marché, les ressources naturelles africaines sont aujourd’hui très sollicitées, en l’occurrence l’offensive de la Chine dans le continent, les ALE avec l’Union Européenne et l’AGOA avec les Etats Unis. A ce propos, le ministre a relevé que l'économie africaine connait une dynamique de développement et devient de plus en plus attractive dans de nombreux projets et chantiers, essentiellement dans l’agroalimentaire, le transport, l’industrie, le bâtiment, l’énergie et les mines.

Le domaine de la coopération et l’intégration n’a pas été oublié dans l’allocution du ministre, qui en substance fait allusion à la volonté du Maroc d’intégrer la communauté sous-régionale de l’Afrique de l’ouest : « Le Maroc poursuivra son dynamisme dans la coopération africaine et continuera d'assurer un rôle crucial dans l’effort collectif au niveau du continent en vue de développer des projets d’investissement et des partenariats durables ».