Le roi Mohammed VI appelle à l’évaluation du Code de la famille, pour son évolution adaptée à la réalité

Le roi Mohammed VI appelle à l’évaluation du Code de la famille, pour son évolution adaptée à la réalité

Ce 21 février s’est ouverte à Rabat la 5ème Conférence Islamique des ministres chargés de l'enfance, qui se tient sous le thème « Pour une enfance en sécurité ». A cette occasion, le roi Mohammed VI a dépêché le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme Mustapha Ramid, qui a lu le message royal. En voici les principaux extraits. Il a à ce propos appelé à une révision, sous forme d’évaluation, du Code de la Famille.

« Cette rencontre (…) traduit la prise de conscience collective des périls, multiples et enchevêtrés, qui guettent nos enfants. Des potentialités hypothéquées et un avenir menacé, voilà ce qui les attend si nous ne les protégeons pas par le biais de l’éducation, et si nous ne les dotons pas des qualifications nécessaires en termes de connaissances et de valeurs civilisationnelles ».

« L’enseignement fondamental est un droit de l’enfant et une obligation de la famille et de l’Etat ».

« Nous avons lancé l’Initiative nationale pour le Développement humain. La vocation fondamentale de ce projet est d’assurer une vie meilleure aux enfants, notamment ceux parmi eux qui sont en proie à la marginalité et à la détresse matérielle, et de les prémunir contre les fléaux de l’analphabétisme, de la pauvreté et de l’exclusion ».

« Nous nous sommes également employé à consolider la cohésion de la cellule familiale à travers l’adoption d’un Code de la Famille avancé, consacrant le principe de respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et assurant, en toutes circonstances, la protection de ses droits. A cet égard, Nous lançons un appel pour que l’application de ce Code soit accompagnée d’une évaluation propre à corriger les insuffisances révélées par la pratique ».

« Nous avons conscience que la protection des enfants et la préservation de leurs droits ne peuvent être assurées en dehors du giron familial. Voilà pourquoi nous...

avons adopté des mesures d’accompagnement visant à leur offrir un meilleur environnement familial et social. A cette fin, Nous avons donné Nos instructions pour que le Fonds d’entraide familiale fasse aussi bénéficier de ses prestations les mères nécessiteuses et celles qui, suite à une rupture du lien conjugal, se trouvent exposées avec leurs enfants à la négligence et à la pauvreté, ainsi que les veuves sujettes à la précarité et à l’exclusion ».

« Une stratégie nationale d’immigration et d'asile a été adoptée, fondée sur une approche humanitaire qui, dans le cadre du processus de régularisation de la situation des migrants, donne la priorité aux groupes vulnérables, aux enfants et aux demandes de regroupement familial ».

« Nous saisissons cette occasion pour évoquer les conditions dramatiques dans lesquelles beaucoup d’enfants vivent à travers le monde, et en particulier dans certains pays arabes, africains et asiatiques ; sans oublier, bien entendu, les régions en proie à des guerres ou à des conflits ethniques, où les enfants sont clochardisés et exploités à des fins criminelles. Au vu de cette situation tragique qui interpelle la conscience mondiale, Nous appelons la communauté internationale en général et les grandes puissances agissantes en particulier, à assumer leur responsabilité historique face aux différentes formes de violence, d’exploitation et de négligence dont sont victimes les enfants, lesquels incarnent l’avenir de l’humanité ».

« Face à la violence physique et morale faite aux enfants et au vu des multiples abus dont ils font l’objet de la part de proches parents supposés dignes de confiance, qu’ils côtoient au quotidien, des mécanismes doivent être instaurés pour documenter ce type de violences. Il importe aussi de mettre au point des indicateurs et de produire des données permettant de mettre en place des programmes de prévention de la violence faite aux enfants ».

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