Horst Koehler a rencontré Brahim Ghali, chef du Polisario

Horst Koehler a rencontré Brahim Ghali, chef du Polisario

Cela avait été annoncé en début de semaine dernière par le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, et cela a commencé…Cela, ce sont les rencontres bilatérales qui doivent se tenir entre l'Envoyé personnel du SG de l'ONU Horst Koehler, et les parties et pays voisins dans le dossier du Sahara. Horst Koehler a donc rencontré, à Berlin, Brahim Ghali, chef des séparatistes du Polisario.

Que se sont-ils dit ? C'est le genre d'informations que l'on ne divulgue pas, quand on est un gentleman diplomate, ce qui est le cas de M. Koehler. Pour leur part, les gens du Polisario, ne s'inscrivant pas nécessairement dans cette définition, ont laissé filtrer des infos sur cette rencontre qui s'est tenue à Berlin vendredi 26 janvier. Mais leurs infos…

Ainsi, selon le Polisario, "le Front a réaffirmé son soutien aux efforts de l'envoyé personnel et secrétaire général des Nation Unies à l'effet de parachever le processus de décolonisation du Sahara Occidental". On ne sait pas vraiment si cela a été dit de cette manière, mais dans le cas où ce serait...

vrai, on ignore quelle a été la réponse de Horst Kohler.

L'Envoyé personnel a eu l'occasion depuis 8 mois de s'imprégner de la question du Sahara et, étant un homme pragmatique qui privilégie l'approche économique et qui a un mandat clair de l'ONU pour faire avancer le dossier sur de nouvelles bases, il doit voir les choses sous un autre angle de vue, plus économique, plus pérenne, plus viable et réalisable.

L'agence de presse algérienne présente cette rencontre à l'image d'un haut fait d'armes, comme si le simple fait d'être reçu par un aussi haut personnage que Horst Koehler est en soi une immense victoire pour le Front. Brahim Ghali ne s'est jamais déplacé en Europe, étant sous le coup d'un mandat d'amener de la justice espagnole pour crimes de guerre commis contre les personnes de citoyens espagnols (des Sahraouis ayant double nationalité). Ghali n'a pu donc se déplacer à Berlin que sous la protection juridique des Nations Unies, et cette visite s'est faite très discrètement. Les médias n'en ont parlé que quand elle s'est achevée.

AB

Commentaires