La situation en Catalogne est toujours bloquée, et ne semble pas aller vers une détente. Le leader indépendantiste destitué Carles Puigdemont est toujours en exil en Belgique, mais il est proposé pour sa réélection à la présidence de la région catalane. Et le premier ministre espagnol Maria no Rajoy refuse cette idée d’une candidature à distance.

Aujourd’hui, Carles Puigdemont (au centre de la photo, avec une écharpe) est arrivé au Danemark, où il doit participer à un cycle de conférences à l’université de Copenhague, avant d’avoir des entretiens politiques avec les responsables danois. Le parquet espagnol a immédiatement demandé au juge en charge de l'enquête sur le président destitué de relancer le mandat d'arrêt européen qui le vise.

« Le parquet de la Cour suprême a demandé au magistrat instructeur d'adresser un mandat d'arrêt européen aux autorités danoises visant Carles Puigdemont pour un délit de rébellion et/où sédition », annonce le parquet dans un communiqué.

En octobre la justice espagnole avait mis en prison plusieurs leaders indépendantistes, après l’entrée en application de l’article 155 de la Constitution espagnole,...

qui prévoit une suspension de l’autonomie catalane. Carles Puigdemont a préféré aller s’exiler en Belgique, où un mandat d’arrêt européen avait été émis contre lui. Mais en décembre, le juge Pablo Llarena avait renoncé à demander à la Belgique de l'arrêter. En effet, une telle demande entrainait automatiquement un examen des chefs de poursuites retenus en Espagne par un juge belge qui aurait pu ne pas suivre la justice espagnole sur la gravité des délits. Au risque pour le juge de la Cour suprême de voir effacer les plus graves chefs d'inculpation, une décision qu'il aurait été obligé de suivre.

Mais ce matin du 22 janvier, le président du président catalan à Barcelone a proposé aux députés la candidature de M. Puigdemont en vue de son investiture à la présidence de la région. Roger Torrent a fait cette annonce en estimant qu'une nouvelle candidature du président catalan destitué par Madrid était « absolument légitime », alors même que Mariano Rajoy pense qu’une telle candidature est « absolument hors de question ».

L’impasse semble totale en Catalogne…

AB, avec AFP