Mahmoud Abbas, en Europe, demandera officiellement à l’UE de reconnaître la Palestine

Mahmoud Abbas, en Europe, demandera officiellement à l’UE de reconnaître la Palestine

En froid avec Washington, le président palestinien Mahmoud Abbas va demander formellement à l'UE de reconnaître l'Etat de Palestine lors de sa rencontre lundi à Bruxelles avec les chefs de la diplomatie européenne. Il expliquera que le monopole américain sur la question est terminé.

Le président Abbas « attend des ministres européens des Affaires étrangères qu'ils reconnaissent collectivement l'Etat de Palestine, comme la façon de répondre à la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël », a déclaré dimanche soir à l'AFP le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki, précisant que cet acte serait vraiment important.

Le chef de l'Autorité palestinienne doit être reçu lundi, lors d'un déjeuner de travail, par la cheffe de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini et les 28 ministres des Affaires étrangères, en marge de leur réunion mensuelle, comme l'avait été le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 11 décembre.

« Si les Européens veulent jouer un rôle, alors ils doivent être...

équitables dans leur traitement des deux parties et cela devrait commencer avec la reconnaissance de l'Etat de Palestine », a plaidé le chef de la diplomatie palestinienne. Mais si l'UE veut contribuer à relancer le processus de paix, au point mort depuis 2014, pour sauvegarder la "solution à deux Etats", il est clair que la reconnaissance d'un Etat palestinien, qui dépend d'abord de chaque capitale, n'est pas aujourd'hui sur l'agenda de Bruxelles.

Tout au plus, selon des sources diplomatiques, les Européens pourraient proposer la perspective d'un « accord d'association » entre l'UE et l'AP, comme il en existe un avec Israël ou le Kosovo. Même si un tel accord doit être signé avec un Etat souverain.

Le chef de la diplomatie palestinienne explique que « Mahmoud Abbas dira aux Européens qu’il ne va pas € retirer du processus de paix. Il restera engagé, mais déclarera que le monopole de l'administration américaine à être le seul médiateur du processus de paix est terminé ».

Avec AFP

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