Donald Trump répond à Mohammed VI sur le statut de Jérusalem/al-Qods

Donald Trump répond à Mohammed VI sur le statut de Jérusalem/al-Qods

Le 5 décembre 2017, alors que le président Donald Trump s’apprêtait à défier le monde (et le bon sens) en reconnaissant Jérusalem/al-Qods comme la capitale de l’Etat d’Israël, le roi Mohammed VI, président du Comité al-Qods, lui avait écrit une lettre où il lui rappelait les fondamentaux de la question. Il aura fallu un long mois et demi pou recevoir la réponse du chef de l’Etat américain.

Le 5 décembre, donc, Mohammed VI écrivait à son homologue américaine ceci : « Vous n’êtes pas sans savoir, Excellence, l’extrême importance que revêt la ville d’al-Qods non seulement pour les parties au conflit, mais également pour les fidèles des trois religions célestes. De par ses spécificités religieuses uniques, son identité historique séculaire et sa grande symbolique politique, la ville d’al-Qods doit demeurer une terre de cohabitation et un symbole de coexistence et de tolérance pour tous », et le chef de l’Etat marocain précisait que « l’actuel pas est susceptible d’impacter négativement les perspectives d’une solution juste et globale au conflit palestino-israélien, sachant que les Etats-Unis d’Amérique sont l’un des principaux parrains du processus de paix et jouissent de la confiance de toutes les parties. Conformément aux résolutions internationales y...

afférent, y compris particulièrement les résolutions du Conseil de sécurité, al-Qods se trouve au cœur des questions du statut définitif, ce qui exige de préserver sa place juridique et d’éviter tout ce qui de nature à porter atteinte à son statut politique actuel ».

Dans sa réponse, Donald Trump écrit au roi du Maroc  qu’il partage également « l’importance que revêt la ville d’al-Qods pour les fidèles du judaïsme, du christianisme et de l’islam ». Il a affirmé en outre que « Jérusalem est, et doit, demeurer, un lieu où les juifs prient au Mur Occidental, où les chrétiens marchent sur les Stations du chemin de la Croix, et où les musulmans prient à la Mosquée Al Aqsa ».

S’agissant du processus de paix, le Président américain a souligné qu’il est « déterminé à parvenir à un accord de paix durable entre Israël et les Palestiniens ». Il a réitéré son soutien « à une solution à deux Etats si les parties y adhèrent ». « Les limitations spécifiques de la souveraineté israélienne sur Jérusalem font partie des négociations sur le statut final. Les Etats-Unis ne prennent pas de position sur les limitations ou les frontières », conclut le Président américain dans sa lettre.

AB

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