Mondial 2026 : Moulay Hafid Elalamy dirigera le Comité de candidature du Maroc

Mondial 2026 : Moulay Hafid Elalamy dirigera le Comité de candidature du Maroc

Le roi Mohammed VI a confié la direction du Comité de candidature du Maroc à l’organisation du Mondial 2026 au ministre de l’Industrie et du Commerce Moulay Hafid Elalamy. Il aura la rude tâche de convaincre les plus de 200 membres de l’Assemblée générale de la FIFA du bien-fondé, de la consistance et du sérieux du dossier marocain, face à la triple candidature Etats-Unis-Canada-Mexique. C’est le 13 juin 2018 que la FIFA annoncera le nom du pays retenu pour accueillir la compétition sportive la plus prestigieuse dans le monde.

L’action de M. Elalamy consistera notamment à apporter tout le soutien nécessaire à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et à la division spécifique créée au sein de la FRMF, conformément aux directives de la FIFA et à son cahier des charges. Il agira comme interlocuteur du gouvernement vis-à-vis de la FIFA, et sera à ce titre en charge de coordonner l’action des différents départements concernés.

Contrairement aux modes d’attribution précédents quand les 24 membres du Comité exécutif désignaient le pays organisateur, pour la Coupe du monde 2026, toutes les fédérations du monde participeront au vote. Notons qu’il y a plus de pays affiliés à la FIFA (211) que de pays reconnus par l’ONU (193).

Les chances du Maroc tiennent dans ce changement...

car le vote se fera en principe par confédérations continentales. Si le Maroc peut compter, en principe, sur les 55 voix de l’Afrique et que les Etats-Unis/Canada/Mexique tableront sur les 41 de la CONCACAF, la lutte sera rude entre les deux camps pour convaincre l’UEFA (55 voix), la confédération asiatique AFC (46) et l’OFC d’Océanie (12).

La compétition sera donc essentiellement politique, l’Amérique de Trump n’étant pas franchement sympathique, le président américain ayant réussi en un an le coup de force de s’aliéner l’ensemble des pays du monde par ses politiques agressives et méprisantes. Le Maroc, lui, dispose d’atouts importants mais il faudra convaincre et surtout ne pas « laisser-faire ».

Lors de la dernière candidature du Maroc en 2004, pour l’organisation du Mondial 2010, c’était Driss Benhima qui était à la manœuvre, mais il avait face à lui l’Afrique du Sud de Nelson Mandela et de Desmond Tutu. Il avait perdu.

Espérons que cette fois, il gagnera. Avec Moulay Hafid Elalamy, c’est plus rassurant, quand on sait que le ministre des Sports est Rachid Talbi Alami, un homme très peu convaincant en interne. Alors à l’international… MHE connaît le monde et ses codes, sait agir où il faut et est capable de s’introduire dans les cercles décisionnels internationaux, essentiellement européens et asiatiques.

Aziz Boucetta

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