Les souverains espagnols, Felipe VI et son épouse Letizia Ortiz s’étaient rendus au Maroc en juillet 2014, juste après l’arrivée sur le trône du fils de Juan Carlos, qui a abdiqué. Une visite officielle était prévue du 9 au 11 janvier au Maroc, mais cette visite, qui devait coïncider avec la tenue du Conseil économique hispano-marocain, a été reportée pour le mois de mars.

« Compte tenu des conversations entre les autorités compétentes des deux pays, le voyage d'État aura lieu en mars prochain à des dates qui seront précisées plus tard », explique aux médias espagnols une source diplomatique à Madrid. Le voyage n’a jamais été annoncé officiellement, bien que tous les préparatifs fussent en cours, y compris les accords bilatéraux qu'il était prévu de signer à l'occasion de la visite et de la rencontre des deux rois.

Le Conseil économique des deux pays, où plus de 200 hommes d'affaires espagnols et marocains auraient une réunion de deux jours pour renforcer leurs relations économiques, a aussi été retardé dans la foulée.

Le roi Felipe devait venir au Maroc en...

2016, par deux fois, et par deux fois, sa venue a été retardée, par le blocage politique qu’avait connu le Maroc, puis par la décision du roi Mohammed VI de se rendre au Sommet Union africaine-Union européenne. Cette fois devait être la bonne, mais selon les médias espagnols, la partie marocaine a demandé de retarder la visite d’Etat en mars.

Et donc, selon la diplomatie espagnole, « compte tenu des conversations tenues entre les autorités compétentes des deux pays, le voyage d'Etat aura lieu en mars prochain, à des dates qui seront précisées plus tard ».

Les Espagnols tiennent à cette visite pour des raisons économiques et commerciales bien évidement, mais aussi pour renforcer encore plus la lutte antiterroriste commune. Le Conseil des ministres de Madrid a en effet autorisé l'élargissement des relations afin d'échanger davantage d'informations et d'intensifier les opérations conjointes contre les djihadistes, dans les deux pays. Le 29 août, c'est le ministre Zoido qui s'est réuni à Rabat avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, pour s'entendre sur l'intensification de la lutte commune contre le terrorisme.

AB