Dans un entretien accordé au département Moyen-Orient de l’université de Harvard, le prince Moulay Hicham fait un retour assez curieux sur ses relations au Maroc et à la famille royale et explique sa version sur son expulsion de Tunisie, voici quelques mois.

Ainsi, la présentatrice commence par décliner le nom et la qualité de son invité, « Hicham Alaoui », expert auprès de l’Université d’Harvard. Puis elle interroge le prince sur ses relations avec la monarchie marocaine, essentiellement après sa mésaventure tunisienne. Moulay Hicham répond qu’il n’a rencontré son cousin le Roi que trois fois en 20 ans, fortuitement ou dans des occasions familiales, ajoutant « avoir quitté le palais sur demande du souverain ».

Moulay Hicham affirme aussi que contrairement à ce qu’il lit ici et là dans la presse, « (il n’est pas) le 4^ème dans la liste de succession au trône, cela est faux car je...

n’ai plus aucune relation avec l’institution monarchique du Maroc ». Revenant sur son expulsion de Tunisie le 8 septembre, il dit ne pas avoir d’éléments sur une implication du Maroc dans cette décision, qui ne peut avoir été prise sans l’accord expresse du président tunisien.

Cela étant, le prince s’étonne que le gouvernement marocain n’ait ni protesté ni adopté une position officielle suite à son expulsion de Tunisie, expliquant qu’il est un parmi les 5,6 millions de Marocains du monde.

Mais un Etat ne se mobilise pas quand un de ses ressortissants est expulsé d’un pays dans lequel il s’apprêtait à donner une conférence. Un Etat est supposé libre de ses actes, tant qu’il ne fait pas montre de violence. De plus, Moulay Hicham reste prince tant qu’il n’est pas officiellement déchu de sa qualité de naissance, ce qui n’a pas été le cas.

AB