Nouveau tir de missile houthi sur Ryad, intercepté

Nouveau tir de missile houthi sur Ryad, intercepté

L'Arabie saoudite a intercepté mardi au-dessus de Ryad, pour la deuxième fois en deux mois, un missile balistique tiré par les rebelles yéménites Houthis, et mis en cause l'Iran, faisant de nouveau craindre une escalade dans le Golfe. Quelques jours après que Washington a affirmé qu'un missile tiré le 4 novembre sur Ryad était de « fabrication iranienne », le royaume saoudien s'est en effet empressé de qualifier ce nouveau tir d'"Irano-Houthi".

« Un missile balistique tiré depuis le Yémen a été intercepté et détruit dans le sud de Ryad, sans faire de victimes », a déclaré Turki al-Malki, le porte-parole de la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite qui intervient au Yémen contre les Houthis.

« Il visait des zones résidentielles très peuplées à Ryad », a-t-il souligné.

Alors que le tir effectué par les Houthis le 4 novembre ciblait l'aéroport international, celui de mardi visait le palais Yamama, une résidence officielle du roi Salmane, a avancé sur Twitter la chaîne de télévision Al-Masirah, contrôlée par la rébellion yéménite.

« Le palais du régime saoudo-américano-sioniste et toutes ses installations militaires et pétrolières sont à la portée de nos missiles », ont menacé les Houthis,...

affirmant avoir eu recours à un missile Burkan H-2.

Un correspondant de l'AFP à Ryad a fait état d'une puissante explosion à 10H50 GMT, peu avant l'annonce prévue du budget saoudien pour 2018, d'ordinaire faite par le roi depuis son palais.

« J'étais à mon bureau quand j'ai entendu une grande explosion. Puis, environ 30 seconde plus tard, un autre son. Je suis monté au dernier étage de la tour, (...), il y avait de la fumée blanche », a affirmé à l'AFP Tomas Kompikan, un employé.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait accusé début novembre Téhéran, le grand rival de Ryad au Moyen-Orient, d'"agression directe" contre son pays, en armant les Houthis. L'Iran avait rejeté ces accusations.

Répétant les accusations de leur allié saoudien, les Etats-Unis ont présenté la semaine dernière des « preuves irréfutables » de ventes de missiles par l'Iran aux Houthis.

Le missile tiré le mois dernier a été « fabriqué en Iran », avait déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, alors que l'administration de Donald Trump hausse le ton face à Téhéran, qu'elle accuse de violer l'esprit de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015.

AFP

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