Driss Azami Idrissi est le nouveau numéro 2 du PJD

Driss Azami Idrissi est le nouveau numéro 2 du PJD

Le congrès du PJD a franchi sa presque dernière étape avec l’élection du président de son Conseil national, une fonction dont le titulaire fait techniquement office de numéro 2 du parti. Et c’est Driss Azami Idrissi qui a été élu à ce poste.

Le nouveau président du CN a été plébiscité par les trois quarts des votants, puisqu’il a recueilli 136 voix sur 185 électeurs, loin devant les autres candidats, qui tenu en quelque sorte le rôle de figurants, en l’occurrence le vice-président sortant du Conseil national Abdelali Hamieddine et le maire de Casablanca Abdelaziz Omary.

Avec l’élection de « DAD », c’est le clivage au sein du PJD qui est entériné, l’homme devant tout à Abdelilah Benkirane et étant compté parmi sa garde rapprochée. Légitimé par son score lors de l’élection du secrétaire général, avec 912 voix contre 1.006 pour Saadeddine Elotmani, assuré par son poste de chef du groupe parlementaire des 125 députés PJD et renforcé aujourd’hui par son...

élection triomphale à la tête du Conseil national, DAD aura pour mission de mener la vie dure à Elotmani, qui a parlé du lancement d’un débat interne dans le parti, peut-être même avec un congrès extraordinaire.

DAD est ancien ministre du budget de 2012 à 2016. Diplômé en chimie et en économie et management, il est aussi maire de Fès, élu en 2015 contre Hamid Chabat. A l'issue des élections législatives de 2016, DAD a été élu chef du groupe parlementaire du PJD, en remplacement de Saadeddine Elotmani, appelé par le roi Mohammed VI à présider le gouvernement.

Le PJD a donc tenu son congrès et l’a brillamment réussi, avec son admirable démocratie interne et ses capacités à maintenir le cap démocratique envers et contre tout. Mais il sort très divisé, avec des rancœurs et des rancunes que même le temps ne devrait pas atténuer. Bien au contraire. En cause, l’intrusion de la notion de « zaïm » dans le parti…

AB

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