Antonio Guterres nomme un nouveau chef de la MINURSO

Antonio Guterres nomme un nouveau chef de la MINURSO

Le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a annoncé vendredi 1er décembre la nomination du Canadien Colin Stewart comme son Représentant spécial pour le Sahara occidental et Chef de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental  MINURSO).  Colin  Stewart succède à sa compatriote Kim Bolduc dont le mandat s’est achevé le 22 novembre. 

L’ONU explique que Colin Stewart « apporte à ce poste des capacités avérées en gestion et leadership, avec plus de 25 ans d’expérience dans la paix, la sécurité et les affaires internationales.  Plus récemment, il a été Directeur adjoint et Chef de cabinet du Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine (BNUUA) à Addis-Abeba ».  Il est donc un fin connaisseur de l’Afrique, ayant également représenté le Centre Carter en République du Congo.

Ancien porte-parole du ministère des Affaires étrangères canadien, Colin Stewart avait auparavant rejoint la mission intégrée des Nations unies au Timor-Leste (Minut) en tant que chef politique puis en tant que chef de cabinet par intérim.

Avec la nomination du...

Canadien à la tête de la Minurso, le secrétaire général prend donc la main sur le dossier du Sahara, avec des représentants nommés par lui, et au fait de la nouvelle doctrine de l’ONU dans cette région du monde. Horst Koehler a remplacé Christopher Ross et a déjà commencé son travail, et il sera accompagné par Colin Stewart, qui connaît bien l’Afrique.

Le Maroc avait émis des réserves quant à cette nomination Colin Stewart ayant été à la manoeuvre au Timor-Leste et au Sud-Soudan, deux régions sécesionnistes qui ont gagné leur indépendance, et pourrait être tenté de faire la même chose au Maroc, alors même que le roi Mohammed VI avait rappelé dans son discours du 6 novembre que "rien ne pourrait se faire au Sahara en dehors de la souveraineté totale et entière du Maroc". Mais Rabat a afini par donner son accord car il n'est pas dans son intérêt d'entrer en conflit avec Antonio Guterres qui lui, connaît la région, ses spécificités et surtout son histoire.

AB

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