Saad Hariri à Paris, ses enfants en Arabie Saoudite

Saad Hariri à Paris, ses enfants en Arabie Saoudite

Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri est arrivé samedi matin à Paris, où il doit rencontrer le président Emmanuel Macron pour tenter de trouver une solution à la crise politique provoquée par sa démission surprise, selon des sources concordantes. Le convoi de sept véhicules a quitté peu après 7H00 l'aéroport parisien du Bourget, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les deux plus jeunes enfants du Premier ministre libanais sont encore en Arabie Saoudite.

A son arrivée à son domicile parisien, Saad Hariri, téléphone à l'oreille, a emboîté le pas à son épouse Lara, qui l'a précédé de quelques secondes, selon des images retransmises en direct par la chaîne libanaise LBCI. Avant de s'envoler pour la France, Saad Hariri s'est entretenu avec l'homme fort de l'Arabie saoudite, le prince héritier Mohammad ben Salmane. « Il a tenu une réunion excellente, fructueuse et constructive avec le prince héritier », a confié à l'AFP une source proche de M. Hariri sous couvert de l'anonymat.

Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri a été accueilli samedi à la mi-journée au palais présidentiel de l'Élysée par le chef de l'État français Emmanuel Macron pour un entretien suivi d'un déjeuner, a constaté l'AFP.  Saad Hariri a été reçu, « avec les honneurs dus à un Premier ministre », à la présidence quelques heures après son arrivée, vers 06H00 GMT, en France en provenance de Ryad, où il avait annoncé...

le 4 novembre sa démission. Sur le perron de l'Élysée, Emmanuel  Macron a embrassé Saad Hariri avant qu'ils ne posent, souriants, face aux nombreux journalistes présents.

Le Premier ministre libanais, 47 ans, devait être rejoint par son épouse Lara et son fils aîné pour déjeuner avec le président Macron et son épouse Brigitte, selon la présidence. Mais ses autres enfants sont restés en Arabie Saoudite, pour officiellement y poursuivre leurs études, mais les observateurs s’accordent à constater que les deux jeunes Hariri sont en quelque sorte des otages aux mains des Saoudiens, pour s’assurer que leur père respectera bien sa démission annoncée en début de mois par Saad Hariri.

Le Premier ministre libanais, démissionnaire mais sans vraiment l’être, a confirmé samedi à Paris qu'il se rendrait à Beyrouth pour la fête nationale, le 22 novembre, et s'y exprimerait alors sur la situation politique. Cela a été confirmé par le président libanais Michel Aoun.

Cette exfiltration de Hariri d'Arabie saoudite est un succès du président Macron, qui avait menacé les Saoudiens d'une saisine du Conseil de sécurité si celui qui est encoe considéré comme chef du gouvernement libanais ne quittait pas la péninsule, où il semble être retenu contre son gré. Les Saoudiens n'y étaient d'ailleurs pas forcément opposés car ils ont pris conscience, et le prince Mohamed Ben Salmane à leur tête, qu'ils s'étaient placés dans une situation politique difficile...

Avec AFP

 

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