Le chef de l’Exécutif catalan, destitué, se réfugie en Belgique, et compte y rester

Le chef de l’Exécutif catalan, destitué, se réfugie en Belgique, et compte y rester

Carles Puigdemont, le président indépendantiste catalan destitué par Madrid, ne se présentera pas jeudi devant la justice espagnole, étant donné que « le risque est grand qu'il soit arrêté », a déclaré son avocat. Le responsable catalan se trouve en Belgique depuis plusieurs jours, en compagnie de plusieurs dirigeants de son gouvernement, même s’il se défend qu’il y soit en fuite.

La justice espagnole a convoqué mardi Carles Puigdemont et treize de ses "ministres", qui sont appelés à comparaître jeudi et vendredi en vue de leur inculpation. Une juge d'instruction de l'Audience nationale, juridiction siégeant à Madrid et chargée des affaires complexes, a été saisie lundi par le parquet, qui a requis des poursuites notamment pour rébellion et sédition, chefs passibles respectivement d'un maximum de 30 et 15 ans de prison.

C’est pour cela que ses adversaires ont interprété son voyage comme une fuite devant l'action de la justice. Démis de ses fonctions par Madrid le 27 octobre,...

quelques heures après la proclamation unilatérale de la "république" catalane, Carles Puigdemont s'est rendu en Belgique lundi alors qu'étaient concrètement enclenchées les mesures de mise sous tutelle par Madrid des institutions catalanes.

Mardi 31 octobre, Puigdemont avait annoncé que son mouvement indépendantiste se présentera bien aux élections générales en Catalogne, convoquées le 21 décembre par Madrid. « Nous reconnaîtrons ce scrutin, mais il faut que le gouvernement espagnol s’engage à faire de même », a-t-il déclaré depuis Bruxelles.

Combien de temps les membres de l’ancien gouvernement régional séjourneront-ils en Belgique ? Retourneront-ils en Catalogne ? A ces questions, leurs réponses ne sont pas claires. Ils n’entendent pas regagner Barcelone « tant que des menaces existeront ». Ils confirment cependant qu’ils ont l’intention de participer aux prochaines élections, fixées au 21 décembre par le gouvernement de Madrid. « Sur le terrain démocratique, nous avons toujours gagné et nous serons encore les plus forts », a dit Carles Puigdemont.

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