L’Algérie (officielle) passe sous silence l’impair de son ministre des Affaires étrangères

L’Algérie (officielle) passe sous silence l’impair de son ministre des Affaires étrangères

Abdelkader Messahel a dit ce qu’il  dit, que la RAM transporte du chit, et que les banques marocaines blanchissent l’argent de ce même chit en Afrique. Il a dit aussi quelques contrevérités, comme le Doing Business… Le Maroc a réagi en rappelant son ambassadeur et en convoquant le chargé d’affaires algérien à Rabat pour le tancer. Mais de tout cela, pas un mot sur l’agence de presse (très) officielle d’Alger.

Selon une source diplomatique d’Algérie, cette dernière cherche à minimiser et ne pas faire dans l’escalade. Mais l’insulte est semble-t-il une seconde nature chez nos voisins. Ainsi, cette source, citée par TSA-Algérie, envenime plus qu’elle n’apaise les choses. Ainsi, elle dit que « le ministre n’a dit que la vérité connue de tout le monde. Cette vérité est confirmée par les rapports officiels internationaux…  Le Maroc utilise ces déclarations pour entretenir l’illusion sur des acquis inexistants ». Et d’expliquer qu’ « Alger n’estime donc pas nécessaire de rappeler le chargé d’affaires de son ambassade à Rabat pour consultation en dépit du contexte actuel, car la diplomatie algérienne refuse de faire le jeu de son homologue marocaine qui veut la mener à des batailles marginales ».

Fort bien, les banques blanchissent donc l’argent et la RAM transporte « autre chose que des passagers ». A supposer...

que cela soit vrai, et connaissant la très forte animosité des officiels algériens à l’encontre du Maroc, on aurait pu attendre que le ministre des Affaires étrangères brandisse des preuves pour confondre le GPBM et la RAM. Et il en a ! « Tout le monde sait ça », affirme-t-il, des trémolos dans la voix, ajoutant que « des chefs d’Etat africains m’ont dit ça »… Lesquels ? Des noms, peut-être. Non, rien, mais une très grosse contre-vérité en revanche : « Doing Business, en Afrique du Nord, il n’y a que l’Algérie », lance le chef de la diplomatie à des entrepreneurs ravis, qui applaudissent, mais qui semblent ne jamais avoir été faire une recherche sur internet. Il est vrai que la connexion en Algérie n’est pas au meilleur niveau…

Alors il faut aller sur le site du ministère des Affaires étrangères de nos amis algériens. Mais là, un message est affiché, « refus de la requête ». Décision est donc prise d’appeler le ministère algérien des Affaires étrangères, puisque sur le web, le numéro de téléphone est indiqué. Trois standardistes plus loin, on a au bout du fil un personnage qui nous jure que « ce n’est pas à (son) niveau, et qu’(il) n’est d’ailleurs jamais entré sur le site… Essayez donc une autre fois, pour voir »… A quoi bon ?...

AB

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