Le Québec vote une loi interdisant le voile intégral
Au Québec, où une très forte communauté musulmane vit, il ne sera désormais plus possible à une femme de monter d’avoir recours à un service public avec une burqa, ou voile intégral. Le projet de loi a été voté le 18 octobre, par 66 voix contre 51, celles des partis d’opposition qui crient à l’entrave aux libertés…
L'Assemblée nationale du Québec a donc en effet voté mercredi cette loi controversée interdisant d'avoir le visage couvert pour demander ou recevoir des services publics, ciblant ainsi le port du voile intégral dans les administrations. Cette loi dite sur « la neutralité religieuse de l'Etat québécois » concerne aussi bien les fonctionnaires des administrations provinciales ou municipales que les citoyens recourant à leurs services.
La loi 62 vise à « reconnaître l'importance d'avoir le visage découvert lorsque des services publics sont donnés et reçus afin de s'assurer de la qualité des communications entre les personnes, de permettre la vérification de l'identité de celles-ci ou pour des fins de sécurité ».
Le premier ministre Philippe Couillard s'était engagé à régler cet enjeu au début de son mandat, mais le projet de loi a finalement été adopté à sa quatrième année de mandat, à un an des élections. Une fois que la loi sera validée, sous peu, une femme qui montera à bord d'un service de transport en...
commun ou qui se rendra à un service public devra enlever son voile intégral, pour la durée du trajet ou de sa présence dans l’administration.
« L'obligation du visage découvert est pour la durée de la prestation de service, pas seulement pour la femme voilée, mais pensons aussi à ceux qui ont le visage couvert (...) par des cagoules ou des verres fumés », a précisé la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, dans un point de presse avant d'entrer à la séance du caucus libéral.
Les demandes d'accommodement raisonnable seront traitées au cas par cas et si un accommodement est accordé, le service de transport en commun en sera informé, mais «pour le moment, on n'en est pas là», a-t-elle ajouté. Elle n'a pas précisé comment chaque contrôleur public pourra être mis au fait de ces exceptions.
Il est évident que cette loi a une connotation sécuritaire également. Comment savoir que sous le niqab, il y a bien une femme ? Et puisque ce voile intégral a pour sens premier d’éviter tout contact avec les autres, même visuel, qui pourrait assurer qu’un terroriste avec une bombe ne se cache pas sous ce voile ? Déjà, dans d’autres parties du monde, comme en France ou dans certains Etats américains, la même requête est formulée par des associations et/ou des partis politiques.
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