Ultimatum de 5 jours du gouvernement espagnol aux indépendantistes catalans
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé mercredi avoir donné cinq jours au président séparatiste catalan Carles Puigdemont pour clarifier s'il a déclaré l'indépendance de la Catalogne ou pas.
Si Carles Puigdemont confirme déclarer l'indépendance de sa région d'ici lundi à 10H00 (08H00 GMT), ou s'il ne répond pas, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu'au jeudi 19 octobre à 10H00 pour faire machine arrière, avant de recourir à l'article 155 permettant de suspendre l'autonomie de la Catalogne, a précisé M. Rajoy devant les députés.
Le chef du gouvernement a estimé « très important que M. Puigdemont éclaircisse pour le reste des Espagnols s'il a déclaré hier l'indépendance ou pas ».
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a rejeté mercredi les nombreuses offres de médiation pour résoudre la crise avec les séparatistes au pouvoir en Catalogne, estimant qu'elles ne pouvaient s'exercer en l'espèce. « Il n'y a pas de médiation possible entre la loi démocratique et la désobéissance, l'illégalité », a résumé le Premier ministre.
Lors d'une séance confuse mardi...
au parlement de Catalogne, « a été annoncé une déclaration unilatérale d'indépendance qui a ensuite été suspendue mais qui a plus tard été signée », avait résumé avec sarcasme le chef du Parti socialiste espagnol Pedro Sanchez. Il l'avait qualifiée de « cérémonie de l'absurde ».
Le gouvernement conservateur a ensuite essuyé une salve de critiques de l'opposition de gauche qui lui a reproché d'avoir toujours recours au droit et de ne pas se comporter en homme d'Etat, en faisant de véritables propositions politiques pour résoudre la pire crise politique ayant touché l'Espagne depuis son retour à la démocratie.
La gauche accuse Mariano Rajoy d'être directement responsable de la crise en Catalogne, région qui se sent meurtrie par l'annulation partielle en 2010 d'un Statut lui conférant de très larges compétences par la Cour constitutionnelle, saisie par son Parti populaire.
Plusieurs élus l'ont appelé à accepter l'offre de dialogue de M. Puigdemont qui a suspendu une déclaration d'indépendance unilatérale afin de permettre des "négociations sans conditions", selon ses propos mercredi à la chaîne CNN.
AFP
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