Importantes manifestations anti-indépendance à Barcelone et en Espagne

Importantes manifestations anti-indépendance à Barcelone et en Espagne

Une semaine après le référendum d’autodétermination et quelques jours après un discours musclé du roi Felipe VI sur l’indépendance de la Catalogne, entre 350.000 (chiffres de la police) et 900.000 personnes (organisateurs) se sont rassemblées à Barcelone, ce dimanche 8 octobre, pour protester contre l’indépendance de cette région du nord-est de l’Espagne.

Et toute cette semaine, Madrid et Barcelone ont été dans un dialogue de sourds, le Premier ministre Mariano Rajoy excluant toute négociation possible tant que les dirigeants séparatistes de Catalogne ne font pas machine arrière dans leur volonté de déclarer l’indépendance. Dans l’intervalle, plusieurs sociétés, dont les deux grandes banques Sabadell et Caixa, ont décidé de transférer leurs sièges sociaux dans d’autres villes espagnoles.

Aussi, ce dimanche, celle que l’on appelle parfois la « majorité silencieuse » a voulu faire entendre sa voix en faveur de l’unité de l’Espagne. Aux cris de « l’Espagne unie ne sera jamais vaincue », « Vive la Catalogne », mais aussi « Puigdemont en prison », elle a demandé un « retour au bon sens », le slogan du rassemblement. Carles Puigdemont, président du gouvernement catalan, doit prononcer un discours à Barcelone, lors duquel il...

pourrait commettre « l’irréparable », en l’occurrence annoncer l’indépendance de sa région, se fondant sur les résultats du référendum, et ses 90,18% de oui pour un taux de participation très élevé (vu l’interdiction virile de la police pour empêcher le vote) de 43%.

Sur la tribune à Barcelone, le 8 octobre, les deux principaux intervenants, Mario Vargas Llosa, l’écrivain péruvien nationalisé espagnol, et Josep Borrell, l’ancien président du parlement européen et ancien ministre de Felipe Gonzalez ont eu des paroles très dures envers les indépendantistes qui « veulent réduire la Catalogne à un pays du Tiers-monde » a notamment déclaré M. Vargas Llosa. « La Catalogne n’est ni le Kosovo, ni la Lituanie, ni l’Algérie, a renchéri M. Borrell. La Catalogne n’est pas une colonie ». Et d’ajouter « aucune multitude n’est au-dessus de la loi ».

Autant les séparatistes catalans sortaient renforcés du week-end dernier, notamment par ces photos largement diffusées de Catalans blessés par la police espagnole en marge du référendum, autant ces derniers jours ont été compliqués, et avec les grosses manifestations de ce dimanche, en Catalogne et ailleurs en Espagne, le doute s’insinue dans l’esprit de plus en plus d’indépendantistes..

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