La rocambolesque histoire de la « diplomate » sahraouie Khadijetou el Mokhtar, refoulée par le Pérou… vers l’Espagne
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- 28 septembre 2017 --
- Maroc
Les autorités péruviennes ont annoncé avoir refoulé mercredi soir de l'Aéroport international de Lima vers l'Espagne Khadijetou el Mokhtar, qui s’était présentée au Pérou comme ambassadeur de la RASD. Cette dame était présente dans la zone internationale depuis le 23 septembre et, interdite d’entrée à Lima, elle avait entamé une grève de la faim, jusqu’à sa notification de refoulement.
Selon un communiqué de l’Instance nationale péruvienne chargée de l’immigration relevant du ministère de l’Intérieur, « la citoyenne espagnole Khadijetou El Mokhtar a été refoulée, mercredi soir, à bord d’un vol en direction de l'Espagne, en application des lois migratoires en vigueur en vertu desquelles les étrangers qui ne sont pas admis sur le territoire national doivent retourner d’où ils sont venus ». Cela signifie que la militante du Polisario a menti sur sa qualité de diplomate, et que le Pérou ne reconnaît pas de citoyenneté d’une entité appelée RASD. Et pourtant un ambassadeur, quand il arrive dans un pays, prend généralement le soin de prévenir ou, au moins, d’être muni de lettres de créance. Encore faut-il en avoir.
Khadijetou El Mokhtar s’est vu refuser l’accès au territoire péruvien « après avoir violé son statut migratoire en tant que touriste lors de sa dernière visite au Pérou du 10 juin au 18 août derniers », précise le communiqué, en relevant que la concernée est « restée à l’aéroport international Jorge Chavez de Lima pendant plus de deux semaines, refusant de retourner dans son pays d'origine et insistant à vouloir rester dans l’un des locaux relevant des services de l’immigration ».
Par ailleurs, la diplomatie péruvienne a indiqué qu’elle n’entretient pas de relations diplomatiques avec une quelconque RASD, depuis 1996, et que « le gouvernement péruvien n'envisage...
pas le rétablissement des relations diplomatiques avec la RASD ». Or, Khadijetou el Mokhtar s’est présentée comme ambassadeur de son « pays » à Lima, ce qui est faux. Les gens de la RASD prennent appui sur la sympathie que leur témoignait l’ancien président péruvien Fujimori, condamné pour corruption et emprisonné pour 25 ans.
Dans les sites d’informations du Polisario, on reconnaît le grave cafouillage de la « diplomatie » sahraouie, allant jusqu’à en imputer la responsabilité au « ministre des Affaires étrangères » et au « président ». Ainsi, à en croire ces sites, el Mokhtar a été présentée par le « ministère » comme ambassadeur au Pérou, alors même qu’elle était « ambassadeur itinérant » de la RASD en Amérique Latine.
Et toujours dans ces mêmes médias, on relève le très fort recul de la « diplomatie » rasdienne, laissant, disent-ils, « libre cours à la diplomatie marocaine d’aller vers des capitales qui étaient des chasses gardées du Polisario, comme La Havane ». Un vent de contestation, pour amateurisme, souffle dans les camps, avec comme cibles privilégiées le chef du Polisario Brahim Ghali et son « diplomate » en chef.
Suite à l’offensive planétaire de Rabat, brandissant tous ses arguments, politiques, économiques, sécuritaires et militaires, religieux et autres, on sent la panique saisir les responsables du Polisario, qui semblent être lâchés par leurs donneurs d’ordre algériens, pris et préoccupés par d’autres questions bien plus importantes, comme la vacance du pouvoir, la maladie du président et l’usage de la planche à billets.
Le Polisario n’a d’autre solution alors que de chercher des ersatz de solutions, comme une réédition du cas d’Animatou Haïdar avec Khadijetou el Mokhtar, et comme la piraterie politique en faisant saisir des cargaisons de phosphate de l’OCP, et d’autres artifices à venir…
Aziz Boucetta
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