Escalade verbale entre les Etats-Unis et la Corée du Nord
Samedi 23 septembre, dans une démonstration de force, les Etats-Unis ont fait voler leurs avions près de la Corée du Nord, ajoutant une pression militaire à des tensions politiques qui ont duré toute la semaine, via des insultes et menaces échangées de part et d'autre.
La Corée du Nord a accusé lundi 25 Donald Trump de lui avoir « déclaré la guerre », en faisant notamment voler ses bombardiers stratégiques près de ses côtes, une affirmation qualifiée d'"absurde" par la Maison Blanche.
« Tous les Etats membres (de l'ONU) et le monde entier devraient clairement se rappeler que ce sont les Etats-Unis qui ont les premiers déclaré la guerre à notre pays », a affirmé lundi à des journalistes à New York le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Yong Ho. Ce dernier a ajouté que cette agression donnait à la Corée du Nord « tous les droits », en vertu de la Charte des Nations unies, d'adopter des contre-mesures, « y compris le droit d'abattre les bombardiers stratégiques des...
États-Unis même s'ils ne se trouvent pas encore dans l'espace aérien de notre pays ».
Mais ce n’est pas la première fois que le régime nord-coréen brandit de telles déclarations martiales et parle de « déclaration de guerre », la derni_ère remontant à mai dernier quand Pyongyang avait accusé Séoul de vouloir asassiner Kim Jong Un, y voyant déjà une « déclaration de guerre »…
Aussi, si les analystes n'accordent dès lors pas une importance capitale aux menaces proférées par Ri Yong-ho ce lundi, ils s'inquiètent plus de leur réception à la Maison Blanche et de leur interprétation par un président américain qui a semblé prendre au pied de la lettre, ces dernières semaines, la totalité des propos venus de Pyongyang et y a répondu avec une brutalité que la dictature nord-coréenne ne sait pas forcément lire. Plus aucun appel à la retenue ne vient de Washington.
Cependant, c’est la première fois qu’un choc se produit de cette manière entre un président nord-coréen incontrôlable et un président américain imprévisible.
Agences
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