Le Premier ministre algérien menace les députés de ne pas être payés sans la planche à billets

Le Premier ministre algérien menace les députés de ne pas être payés sans la planche à billets

La semaine dernière, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait indiqué que son  gouvernement allait avoir recours à la planche à billets afin de financer les creux de trésorerie et faire face aux besoins de financement dans une conjoncture où les réserves nationales fondent comme neige au soleil. Ce matin, il a été plus explicite avec les sénateurs du Conseil de la Nation.

Ce lundi 25 septembre, lors de la présentation du Plan d’action de son gouvernement au Conseil de la nation, Ahmed Ouyahia a expliqué que le recours au financement non-conventionnel était « une nécessité ». Il a développé en précisant que des entreprises privées et publiques se sont trouvées en situation de faillite parce que l’Etat ne leur a pas payé les prestations fournies à son profit. Cela concerne notamment le bâtiment et les travaux publics, de même que la santé et l’éducation nationale, « où des projets ont...

été freinés pour cause de manque de liquidités ».

Et pour mieux se faire comprendre, il a évoqué la poche et ses contraintes, en lançant aux élus que leurs salaires n’allaient pas pouvoir être versés sans le recours à la planche à billets.  « Si on n’avait pas fait ce choix, en novembre prochain, même les Parlementaires ne seraient pas payés », a-t-il dit en substance… Il faut croire que l’Algérie est vraiment dans une situation financière intenable.

Et la situation est d’autant plus difficile que le Premier ministre ne tient pas toujours à la logique de son propos. Ainsi, contrairement à son passage devant l’Assemblée populaire où il avait dit avoir besoin d’un délai de trois ans pour sortir le pays de l’ornière financière, Ahmed Ouyahia a indiqué au Conseil national  que son gouvernement a besoin de «un an ou un an et demi» pour sortir de la crise actuelle.

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