Hamid Chabat maintient sa candidature au secrétariat général de l’Istiqlal et défi e tout le monde

Hamid Chabat maintient sa candidature au secrétariat général de l’Istiqlal et défi e tout le monde

Lors d’une conférence de presse inopinée tenue aujourd’hui au siège central de l’Istiqlal Rabat, l’encore secrétaire général Hamid Chabat a affirmé être toujours candidat à sa propre succession à la fonction qu’il occupe depuis 5 ans maintenant. A l’en croire, tout le monde lui en veut, services, Nizar Baraka et makhzen. Pour l’instant, il est seul, désespérément seul à sa tribune, aucun de ses pairs dirigeants du parti ne l’ayant rejoint, ni soutenu.

Il était tout seul mis on ne voyait que lui, Hamid Chabat. Et l’homme y a été fort, à son habitude. Alors que les journalistes venus à cette conférence s’attendaient à voir l’ancien maire, mais toujours député, de Fès jeter l’éponge, il a pris le chemin inverse. « Je vais me représenter, envers et contre tous, y compris les services de sécurité ». Pour lui, il a encore ses chances d’accéder à la fonction suprême dans son parti, ce qui en creux signifie la fin de son parcours, car si même lui en doute…

Dans l’attente de son départ, Chabat tire dans tous les sens, dénonçant la situation à al Hoceima, s’inquiétant des arrestations arbitraires, rappelant ce qu’il considère comme des menaces comme les politiques, s’alarmant de la menace terroriste (qu’il est bien seul à voir avec autant d’acuité)… Pour lui, sa mort serait normale, mais celle de l’Istiqlal non ! « Chabat ne dira au revoir que quand s’il meurt. Chabat n’a jamais engagé une bataille sans peser ses chances et mesurer ses forces », affirme-t-il…  

Un baroud d’honneur, les derniers soubresauts d’un animal...

blessé, un animal qui s’est blessé tout seul en tombant.

Et Hamid Chabat continue de tirer… sur Taïeb Fassi Fihri, conseiller royal qui n’a pas su gérer les relations avec les pays arabes… puis contre Akhannouch, accusé de faire de l’argent, encore et toujours de l’argent… contre les autres secrétaires généraux, nommés pour lui par le haut-lieu… contre Nizar Baraka, candidat du makhzen… ce makhzen qu’il voue aux gémonies, tout en dénonçant qu’on lui ait cassé on micro quand il criait « vive le roi », pourtant chef du makhzen, si on doit s’en tenir à la nomenclature et la logique chabatiennes…

Il n’y a que lui et encore lui, toujours lui, qui trouve grâce à ses yeux, à lui… Lui, le défenseur de l’Istiqlal, de l’héritage d’Allal el Fassi, de la vertu, des valeurs et de l’honneur. Ah oui, il y a aussi Benkirane qui, selon Chabat, « a fait pour le Maroc plus que tous les autres avant lui ». Et si l’Istiqlal a quitté le gouvernement, en 2013, c’est parce qu’il était opposé à la réforme des retraites et de la Caisse de compensation. Il est loin le temps où cet homme, Chabat, accusait le même Benkirane de travailler pour le Mossad et, en même temps, pour Daech et al-Qaïda.

A ce niveau, cela en devient pathétique, avec l’image d’un homme qui a occupé des fonctions auxquelles il a accédé grâce à l’aide mal inspirée de gens qui aimeraient le voir aujourd’hui cesser de s’arcbouter à une fonction qui n’est pas faire pour lui…

Aziz Boucetta

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