La Corée du Nord a testé une bombe H…

La Corée du Nord a testé une bombe H…

Les autorités nord-coréennes ont déclaré, dimanche 3 septembre, avoir mené avec succès un test de bombe à hydrogène (bombe H) pouvant équiper un missile balistique intercontinental. Ce tir fait suite à d’autres tirs de missiles, la semaine dernière, et dont l’un a survolé le Japon. Mais l’essai de la bombe H de ce dimanche, la plus puissante jamais testée par Pyongyang à ce jour,  témoigne des progrès technologiques du pays le plus fermé du monde.

Une présentatrice de la télévision publique nord-coréenne a annoncé sur un ton jubilatoire que « le test de la bombe à hydrogène a été une réussite parfaite. La bombe, d’une puissance sans précédent, marque une occasion très importante, le fait d’atteindre le but final qui est de parachever la force nucléaire de l’Etat ». La télévision d’Etat a diffusé une image de l’ordre manuscrit de Kim Jong-Un demandant que l’essai soit conduit ce 3 septembre à midi.

Concrètement, les agences géologiques étrangères ont d’abord détecté une secousse sismique d’une magnitude de 6,3 près du principal site nord-coréen d’essais nucléaires, à Punggye-Ri dans le nord-est. Tokyo a confirmé peu après qu’il s’agissait d’un essai nucléaire et les autorités chinoises ont déclenché dès 03h46 GMT, soit peu après l’essai nucléaire, un « plan d’urgence » visant à effectuer « des mesures de contrôle d’urgence des radiations » dans les zones frontalières du nord-est, a indiqué Pékin dans un bref communiqué.

Les rumeurs de préparation d’un nouveau test circulaient depuis plusieurs mois. D’après le site spécialisé 38 North, de l’université...

américaine Johns-Hopkins, la Corée du Nord « maintenait le site de Punggye-ri  en alerte élevée depuis avril pour pouvoir mener un essai dans un délai court, à tout moment pour répondre à une décision politique ».

Les bombes H sont beaucoup plus puissantes que les bombes atomiques classiques que la Corée du Nord a déjà testées. Selon des experts de Séoul, la puissance de la nouvelle secousse était cinq à six fois supérieure à celle du précédent essai de septembre 2016. La Corée du Nord avait alors fait exploser une bombe de 10 kilotonnes. Quelle que soit la puissance de la déflagration, Jeffrey Lewis, du site armscontrolwonk.com, a estimé qu’il s’agit d’une arme thermonucléaire, ce qui constitue un progrès notoire dans les programmes nucléaire et balistique nord-coréens pourtant interdits par la communauté internationale.

Le président américain Donald Trump a réuni dimanche son équipe de sécurité nationale, a annoncé la Maison Blanche. Dans une série de tweets matinaux, Donald Trump a une nouvelle fois dénoncé les actes « hostiles et dangereux » de Pyongyang, et jugé que la politique d'« apaisement » vis-à-vis du régime de Kim Jong-Un était vouée à l’échec. Pour sa part, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a affirmé «  préparer une série de sanctions, à présenter au président », ajoutant que « ceux qui font des affaires avec la Corée du Nord ne pourront pas faire des affaires avec nous. Nous travaillerons avec nos alliés. Nous travaillerons avec la Chine ».

Agences

Commentaires